Un binôme inspiré par Oscar Wilde nous livre une adaptation de deux des ses histoires d’une ironie toute britannique, un univers saisissant de revenants, médiums et autres malédictions qui font plus sourire que gémir...
Dans Le Fantôme de Canterville, une famille de nobles arrivistes est confrontée à un esprit plus dérangé que dérangeant. La chute est fort cocasse car elle montre à quel point l’immortalité peut être paradoxalement un fardeau.
Dans Le Crime de Lord Arthur Savile il est question de prédictions et de prophéties autoréalisatrices et, par ce biais, une critique acerbe des mœurs arrivistes de la petite bourgeoisie dont la lâcheté n’a d’égale que l’inculture …
Au dessin, Philippe Marcelé est dans la continuité de ses séries gothiques (Gothic avec Rodolphe. Markheim, Une Nuit avec Lovecraft et Le Pays de la nuit.) : il sait donner une ambiance vaporeuse et inquiétante à l’univers de Wilde avec un trait réaliste et des décors en aplats de couleurs grisé et noir avec des hachures : ses personnages apparaissent tour à tour effrayants, effrayés et surtout grotesques.
Une belle occasion de redécouvrir l’humour noir d’Oscar Wilde transcendé par un maître bien trop peu connu du noir et blanc
(par Stéphane GROBOST)
Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.
Le Fantôme de Canterville - Par Rodolphe & Marcelé - Ed. Mosquito