Prétendant avoir rencontré des extraterrestres, et devant le scepticisme de son ami Murakami, Kuroneko conduit ce dernier là où elle les aurait vus. Mais une chute accidentelle coûte la vie à la fillette. Depuis, Murakami, devenu un lycéen aux résultats exceptionnels, scrute les étoiles en espérant intégrer la NASA.
C’est alors qu’arrive une nouvelle élève qui lui semble le sosie de son amie disparue. Auréolée de mystères, elle s’avère être une magicienne en fuite, le fruit d’expérimentations secrètes visant à créer des êtres dotés de super-pouvoirs. Une mortelle cavale s’engage durant laquelle Murakami tentera de déterminer si Neko Kuroha est bien la Kuroneko de son enfance.
Le récit ne brille pas par l’originalité des éléments qui le composent. Le héros, dénué de pouvoirs hormis son intelligence, se retrouve bientôt entouré d’une cohorte d’héroïnes en détresse aux capacités pourtant hors du commun. Sur ce fond de "harem", la romance se déploie doucement.
Une ambiance particulièrement sombre domine Brynhildr in the Darkness. Les magiciennes sont victimes de traitements épouvantables et les combats entre les fugitives et celles chargées de les traquer se résolvent de manière sanglante. Lynn Okamoto a fait le choix manifeste de conférer une tonalité tragique à son récit, en dépit de quelques moments de tranches de vie plus légers, mais assez rares.
Certaines références, certains emprunts, très visibles, peuvent parfois troubler. Citons en vrac, et de manière non exhaustive : Gunslinger Girl (les jeunes filles devenues des armes vivantes), Claymore (des jeunes filles objets d’expérimentations horribles), Evangelion (un comité obscur résolument masculin) ou encore Berserk (la présentation d’un étrange parasite évoque furieusement la Béhélit de Miura)...
Néanmoins, la mise en avant du thème de la mémoire confère une identité spécifique à ce manga tandis que la situation particulièrement dramatique à laquelle les héroïnes sont confrontées s’avère suffisamment bien amenée pour que l’on ait une réelle envie de suivre leurs aventures, prévues sur six volumes.
(par Aurélien Pigeat)
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