L’événement a fait l’objet d’un film, et en son temps (1974), la une des journaux : un combat de boxe entre stars noires (Foreman et Mohamed Ali) avec concert de soul music (James Brown, rien que ça), en plein cœur de l’Afrique, à Kinshasa, Zaïre.
Dans les coulisses, un petit monde est en ébullition : managers, musiciens... jusqu’au chef de la sécurité locale. Et sa fille, Tshilanda, émerveillée de tant d’agitation autour d’elle, errant d’hôtel en backstage... Une rencontre suffira à changer sa vie et la contraindre à l’exil.
Même si l’inspiration de Warnauts et Raives continue de plonger dans l’africanité et les figures féminines, cet album aux accents mélodramatiques montre un regain de forme, après un dernier opus assez décevant. Si les ressorts scénaristiques ne sont pas très surprenants, le personnage central attire immédiatement la sympathie. Mieux : les deux "anges gardiens" de Tshilanda, judicieusement très dissemblables, offrent des seconds rôles convaincants. Et permettent aussi d’éviter toute stigmatisation communautaire.
Et même si le scénario en fait un peu trop en cherchant à boucler à la boucle, tout en saluant le triomphe du métissage, élection de Barack Obama en étendard, Liberty -et sa splendide couverture- constitue une réussite.
(par David TAUGIS)
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