Chaque festival a ses expos. Lausanne n’y déroge pas. À côté de l’exposition rétrospective de Blutch, celle qui attirait immanquablement le regard était sans conteste l’exposition Mickey réinventé. Mais avant que de voir les interprétations modernes de la souris de Disney, Cuno Affolter et son équipe de la Bibliothèque municipale de Lausanne nous a ménagé un parcours historique mettant en lumière le fabuleux destin du personnage : de sa publication en Europe dans les années 1930 jusqu’à ses différents développements en produits dérivés. On est notamment obligé de s’arrêter devant les originaux de Floyd Gottfredson, le dessinateur de Mickey, sublimes de clarté, lumineuses dans le trait, et qui nous donnent à voir, neuf ans avant son apparition super-héroïque, une Bat-Man tout à fait étonnant.
Le Festival a voulu rendre hommage aux 20 ans de la disparition d’Hugo Pratt. Là encore l’arrêt devant les quelques originaux rassemblés d’Hugo Pratt semble nécessaire alors qu’aujourd’hui, le marin énigmatique est dessiné par d’autres plumes.
Et puis, il y a le capharnaüm des publications de Frédéric Pajak et de ses amis. "Pajak est un très grand éditeur, sinon LE plus grand" nous dit Jean-Christophe Menu dont le ton péremptoire cache une grande tendresse pour le dessinateur-écrivain vaudois. En Off du Festival, on peut voir Loustal à la Galerie Galartis, Georges Pichard à la Galerie Humus, et dans bien d’autres lieux.
Une fois la visite des expositions achevées, on fait un tour du côté des dédicaces : Cosey, Loisel, Mandryka, Lambil, Clarke et bien d’autres ou des conférences, Groensteen faisant une conférence sur Blutch. Ça tombe bien, le temps s’est fait crachin.
DP
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