Répondu par Sergio SALMA le 24 avril 2011 à 17:10 :
Bien sûr, chacun fait comme il veut. En tant qu’auditeur et en tant que lecteur, j’étais juste intéressé par quelques infos éventuelles. L’oeuvre dont on parle est noire, étouffante, très borderline, magnifique et forte. Vandel devrait apprendre à se mettre à l’écoute de son invité ; c’est le contraire qui se passe. Larcenet a vite compris le jeu et commence à faire le mariole puisqu’il faut bien. Exit la noirceur et même le sujet . On est dans la gaudriole radiophonique de la pire espèce. Larcenet n’a pas le temps de répondre, il parle de la mort de son père et on passe sans transition , sans douceur à la question suivante, tout simplement parce que Vandel (pas loin de l’impudeur d’un Morandini , à des millions de km d’un Taddeï ) n’écoute pas la réponse , il prépare sa question suivante.
J’entends déjà l’attaché(e)de presse :" Tu vas faire France info, Manu, c’est un bon plan.". Et on se retrouve devant un échange gratuit et plat qui ne rend pas hommage au travail accompli . Vous le dites vous-même, Vandel en fait un principe. C’est bien là l’horreur de toutes ces émissions merdiques où l’on parle vite, on effleure, on survole même quand on parle de suicide, de mal-être. Sans tomber dans l’obséquieux ou le funèbre même si le sujet est grave,pourquoi ne pas induire un climat normal , un rythme de parole naturel. Cette gaudriole à tout prix, cette fausseté dans le rapport entre la personne calée dans son studio et celui ou celle qui ne fait que passer est dérangeante ; on a la nette impression qu’à l’instant même où Larcenet aura quitté le studio on bombardera la nouvelle personne venue d’un autre horizon avec le même non-intérêt. La bande dessinée mérite mieux. Mais surtout chaque personne qui est invitée à parler mérite mieux. Cette radio speedée , ce débit crétin obligatoire, ces échanges où la personne questionnée a intérêt à assurer au risque de ne pas bien passer. On est dans le pire des relations humaines, on écrase l’individu sous le média, on ne respecte ni son travail ni sa personne. J’appelle ça de l’humiliation.
C ’est du cirque. Quand c’est un imbécile qui commet une idiotie , pourquoi pas. C’est un repaire de saltimbanques après tout et on fait du show. Ici, on avait affaire à autre chose et des gens comme Vandel (ou Lefèbvre sur LCP, autre catastrophe) sont hautement responsables de cet état de choses. "Vite vite, dites -nous des choses brèves, concises, nettes , qu’on comprenne bien que je fais une émission qui a du peps dans le PAF, qui est dans le coup, vous qu’êtes dans le domaine de l’image rigolote qui va vite, soyons efficaces pour qu’on puisse dire que ma tranche horaire fait du sens malgré le fun ou le contraire".
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Répondu par Oncle Francois le 27 avril 2011 à 17:51 :
Je n’ai pas écouté cette interview, mais je sais que Blast est une oeuvre importante et sombre. Et j’approuve (pour une fois)le commentaire de Monsieur Salma. C’est le risque de la médiatisation de la BD : on en parle beaucoup, mais parfois sans connaitre le sujet, et sans respecter les auteurs invités à en parler. Tout cela n’apporte pas grand chose ; en vérité, je vous le dis, cela risque d’accentuer la banalisation de certains auteurs, et le ras-le-bol du public qui en aura marre de les voir ou entendre partout. Sans parler des vrais amateurs qui eux seront surpris du décalage entre l’oeuvre et la platitude de la chose télévisuelle.
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