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Affaire Vivès : Pour « Charlie Hebdo », en reportage à Angoulême, « les masques tombent… »

2 février 2023 17 Commentaires
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CONTRECOUP. On croyait que « L’Affaire Vivès » allait se dégonfler après l’événement angoumoisin, que nenni. Charlie Hebdo remet une pièce dans le bastringue cette semaine (numéro 1593 du 1er février) dans un reportage sur un festival qualifié de "naufrage" qui fait beaucoup de bruit...

Dans cette affaire, Charlie Hebdo avait été clair depuis le début : l’annulation de l’exposition "Dans les yeux de Bastien Vivès" à Angoulême, une expo que personne n’avait jamais vue par un auteur accusé de « pédopornographie » pour des publications au tirage confidentiel publiées il y a plusieurs années et qui jusqu’ici n’avaient pas fait de vagues excessives, était une atteinte à la liberté d’expression. Son directeur Riss et son rédacteur-en-chef Gérard Biard, de même que la dessinatrice Coco, sont d’ailleurs signataires d’une récente tribune du Monde pour protester contre cette annulation.

Alors donc, Charlie Hebdo a décidé d’envoyer un de ses dessinateurs-reporters, Foolz, enquêter pendant le festival la semaine dernière. « Les masques tombent. Des personnalités que l’on croyait amies de la liberté d’expression se sont révélées de fougueuses zélatrices de la censure. De nouveaux inquisiteurs sont apparus… » commence le dessinateur. Foolz rencontre par hasard en descendant du train Julie Doucet, Grand Prix de la dernière édition et lui demande de se positionner par rapport au « scandale ». La lauréate 2022 botte en touche...

Un petit tour dans la bulle des éditeurs alternatifs et c’est le constat que l’autocensure semble s’être imposée à tous. Une rencontre avec quelques « jeunes » anti-Vivès s’avère instructive : « Vivès, oui, il était temps de l’arrêter ce pédophile », disent-ils, et de cibler maintenant l’expo Harry Potter dont l’autrice serait selon eux une « ordure transphobe ».

Celui qui prend la charge la plus lourde est Benoit Peeters, affublé d’un costume de groom façon Spirou et surnommé «  le cureton de la BD » (dixit Foolz). Il est épinglé à cause d’une interview dans L’Obs où, selon le dessinateur de Charlie Hebdo, « Il justifie la censure envers Vivès et appelle même à l’étendre à d’autres auteurs. Bientôt une chaire d’inquisiteur à l’Institut ? » Bigre !

Sur le Net, Benoît Peeters s’en défend évidemment. Par ailleurs, cette "BD de reportage" suscite des réactions relativement violentes, selon que l’on soit anti- ou pro-Vivès, anti- ou pro-Julie Doucet, ou directement ou indirectement mis en cause.

De là à afficher le slogan : "Je suis Vivès" ?

DP

Voir en ligne : LIRE SUR LE SITE DE CHARLIE HEBDO

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