A l’occasion de la publication de « Sempé à New York », aux éditions Denoël, Jean-Jacques Sempé a participé hier à une rencontre au Festival International de la BD d’Angoulême. Son album, joyau du dessin d’humour, rend hommage au jazz : « Le dessin d’humour n’est pas une improvisation comme le jazz, explique-t-il, mais une répétition. Le jazz et le dessin d’humour suggèrent des choses. Le jazz est une interprétation. Le dessin d’humour est également suggestif et interprétable parce qu’il est souvent incomplet. ». Une discipline que Sempé trouve fatigante : « Je travaille huit heures par jour, en moyenne, confie-t-il. Parfois plus, parfois moins. Je dessine tous les jours. Contrairement à ce que l’on croit, dessiner est extrêmement fatigant, physiquement parlant. Tout le corps, travaille. Et pas seulement la main droite. »
Sempé a confié lors de cette rencontre avec le public que son travail était pour lui « à la fois une discipline et un besoin. Le dessin d’humour est une histoire d’écriture au long court. Parfois je pense à un dessin, à un sujet, pendant des années. Puis, un jour, je trouve le moyen d’illustrer mon sujet. ». Il dit encore que le dessin d’humour était une litote. « Ce qui fait rire dans le dessin d’humour, c’est une naïveté, une sorte de gaucherie et de maladresse, toutes ces choses qui rendent un dessin vraisemblable, mais qui en fait ne le sont pas ».
NA.
Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.
