Pour la deuxième année consécutive, les étudiants de l’EESI et quelques autres via le collectif Ecoles d’Arts en Danger, profitent du FIBD et carnavalent autour de la ville pour lutter, fanfaronner, crier et danser contre la précarité étudiante et dans le monde de l’art.
L’année dernière, ils avaient couronné Hergé roi des bouffons pour rappeler que l’on met « toujours en avant les auteurs qui ne sont plus là », et ceux qui ne doivent pas « voler la vedette aux artistes dans la précarité qui ne sont pas rémunérés à leur juste valeur. »
Aujourd’hui, c’est au slogan de « Tout le monde déteste l’art privé ! » accompagné de la fanfare d’Angoulême qu’ils défilent devant son buste.
Leur manifestation joyeuse défile de l’école d’art à la mairie, où trône déjà un grand dessin de Jul en soutien aux agriculteurs. C’est devant la mairie qu’ont convergé plusieurs manifestations - celle des agriculteurs le jour d’avant, puis ensemble aux bouffons celle contre la ministre de la culture en visite au festival, puisque « qui d’autres que les bouffons peuvent s’opposer aux rois » ? - et celle pour la Palestine, défendant la culture de ceux qui ne peuvent plus en avoir.
Les saltimbanques aux chapeaux colorés crient que la bouffonnerie attire plus que les chiffres. Ont-ils tort ?
MA
Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.
