« Avec le temps, ces couleurs trop vives se tranquilliseront d’elles-mêmes. Les mots exotiques, plus aisément compris, perdront leur étrangeté, et le style de M. Flaubert apparaîtra tel qu’il est, plein, robuste, sonore, d’une originalité qui ne doit rien à personne, coloré comme il le fait, précis, sobre et mâle lorsque le récit n’exige pas d’ornement, le style d’un maître enfin. » voilà comment, en 1862, Théophile Gautier jugeait Salammbô, ajoutant qu’il restera « comme un des plus beaux monuments littéraires » du 19e Siècle.
On pourrait presque en appliquer les termes à Philippe Druillet. L’auteur de Madame Bovary se réjouissait de voir son roman adapté pour l’opéra. Il aurait aimé aussi ce dessin traité au « gueuloir » avec sa composition hiératique. Il est dans la droite ligne de la trilogie bâtie par l’auteur de Lone Sloane entre 1980 et 1986 : Salammbô à la coiffe magnanime et aux seins en obus. De quoi rendre fou Mâtho le barbare… et le badaud !
L’album, Salammbô : Les Nus de Philippe Druillet paraîtra à la rentrée 2010 chez Drugstore.
Jusqu’au 12 juin 2010
Galerie Pascal Gabert
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