L’Ours Barnabé : sans paroles - Par Philippe Coudray - la Malle aux images

Voilà un album qui passera de mains en mains : famille, amis, d’une génération à l’autre, et même d’un pays à la contrée voisine... En effet, ces 30 planches sans paroles pourront être comprises partout...
Coudray, c’est tout un univers : un ours philosophe et pragmatique, doté d’un grand sens pratique, et cerise sur le gâteau, passionné de lecture.
En quelques grands principes, on peut regrouper ces histoires malines et universelles : solidarité, recyclage, adaptation... Avec souvent en toile de fond une légère obsession du cycle : l’éternel recommencement... Sans oublier la pluie et l’émerveillement de la nature.
-notez que l’album sort en MARS 2012
DT
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lire également la chronique de L’Ours Barnabé T. 13 : Encore plus fort !
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L’Ours Barnabé : sans paroles - Par Philippe Coudray - la Malle aux images
6 février 2012 18:58, par f*ParmeToujours aussi classe et poétique.
f*
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Répondu par Michel Dartay le 7 février 2012 à 20:08 :
Oui, la page présentée est formidable (mais il y en a beaucoup d’autres du même acabit dans l’Ours Barnabé). Philippe Coudray n’est pas un dessinateur génial, mais il y a une idée forte et poétique derrière chacune de ses planches. Son humour me rappelle un peu celui de Maurice Henry (auteur de dessins à tendance sur-réaliste).
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Répondu le 7 février 2012 à 22:41 :
Philippe Coudray n’est pas un dessinateur génial
Savoir faire simple, beau, lisible, compréhensible est une forme de génie.
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Répondu par f*Parme le 8 février 2012 à 09:15 :
Dessinateur génial, ça veut dire quoi ?
La simplicité du dessin de Philippe Coudray amplifie son propos poétique et crée le juste équilibre. Cette poésie est devenue rare dans le petit monde des bandes dessinées. Elle était beaucoup plus présente à l’origine, je pense à l’incontournable Winsor Mc Cay et son Nemo, au Petit Roi d’Otto Soglow, à Vater und Sohn de E.O. Plauen... C’est un peu comme le cinéma muet de Chaplin ou les films de Tati. C’est à part et bien trop disparu. Ce qui explique sûrement le succès de The Artist. On avait oublié quelque chose de fondamental : la poésie. À une époque où tout le monde s’accorde à dire que la BD est devenue adulte parce qu’elle peut témoigner, faire du reportage, être autobiographique (ce qui était nécessaire et indispensable)... un discours formaliste, qui a su garder une part d’enfance, ça fait du bien, c’est même presque contestataire : vous vous complaisez dans l’actualité même la plus futile et obscène, la misère du monde, l’observation à la loupe du nombril ? Ben non, un artiste comme Coudray vous dit qu’il y a plus humain, au-dessus : l’imagination, l’invention, la fiction. Et cerise sur le gâteau, il le fait modestement. Voilà pourquoi je dis que c’est classe.f*
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Répondu par Alex le 9 février 2012 à 23:49 :
Bien d’accord avec vous. Barnabé est un de ces petits chefs-d’oeuvre tranquille. Vous parlez de poésie et vous avez bien raison. On est loin des scénarii intriqués, malins et un peu faiseurs. Ici c’est l’essence même de la bd, ou tout du moins ce que je trouve personnellement unique à ce genre : une suite d’images demandant un effort de participation. C’est de l’intelligence pure, un travail d’associations qui appelle directement à l’intelligence du lecteur. Je trouve ceci simplement très beau et vital. On est à mille lieux du cynisme, en plein dans l’émerveillement et la découverte.
ps : vous parlez de Mc Kay, j’aimerai ajouter Herriman. Il y a un peu de la même poésie : un monde reconnaissable, une interaction sociale...mais quelque part tout cela dérape.
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Répondu par f*Parme le 10 février 2012 à 08:46 :
J’ai failli citer Herriman, et je me suis retenu parce que l’humour de Krazy Kat passe, il me semble, déjà plus par le verbe et l’action que la contemplation. J’ai pensé à un autre chat aussi : Felix de Messmer et Sullivan, mais c’est surtout un personnage de dessins animés. Il y a une poésie chez Felix the Cat qui n’existe pas chez Mickey, sauf dans les tous premiers. Alors, on peut aussi citer Wee Willie Winkie’s World de Lyonel Feininger (mais les pavés de texte sous les images font basculer l’œuvre du côté de l’illustration), certaines planches de Gazoline Alley de Frank King, l’immense Fred et son Philémon... Plus récemment, à part Philippe Coudray, c’est assez rare, Marion Fayolle avec L’homme en pièces...
Il y a une terre mise en jachère qu’il serait bon de travailler à nouveau.f*
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Répondu par Alex le 11 février 2012 à 00:57 :
Je vous suis bien. Mais je vais faire la fine bouche et rétorquer que Marion Fayolle est un peu trop cinématique à mon goût. Il manque l’ellipse poétique que l’on trouve chez Coudray : la découverte d’une logique innattendue. Chez Fayolle c’est une suite d’images qui tendent à un développement propre à une logique interne. L’élément de surprise et d’émerveillement n’est pas du même ressort, c’est plus mécanique (c’est excellent d’ailleurs comme exercice, mais je crois que c’est un peu un cul-de-sac)
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Répondu par f*Parme le 11 février 2012 à 12:03 :
Vous avez raison ! Vous parlez de la pensée cinématographique décrite par Henri Bergson. Sa comparaison entre l’inerte et le vivant. Le langage du côté de l’inerte, du découpage et donc de l’ellipse. Dégradé en escalier et non lissé. Tout ça quoi. Faudrait que Marion Fayolle retire des images (intervalles comme en animation ?) pour laisser le lecteur faire les analogies... Chez les auteurs contemporains, Coudray serait donc une perle rare ?
f*
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Répondu par Oncle Francois le 11 février 2012 à 22:25 :
Oul !! ça devient un peu intello ce discours, avec référence au philosophe Bergson. Les BD de Coudray sont limpides et sans prétention, merci de ne pas les dénaturer
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Répondu par f*Parme le 12 février 2012 à 13:37 :
D’une belle personne, si vous appréciez aussi l’intelligence, elle ne perdra pour autant rien de son charme. Soyez sans craintes, l’œuvre de Philippe Coudray ne risque pas d’être dénaturée par l’analyse !
f*
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