REGARD SUR LA MÉNOPAUSE. Derrière l’appellation provocatrice du titre se cache une analyse assez poussée de la ménopause, mal vécue et mal comprise donc stigmatisée par nos sociétés occidentales.
Marie Pavlenko et Joséphine Onteniente s’attaquent ici à un tabou bien ancré, celui de la ménopause, cette étape de la vie d’une femme au-delà de laquelle il est socialement admis qu’elle n’est plus désirable et devient invisible et silencieuse aux yeux du monde.
À travers leurs différents personnages féminins et la métaphore du parc d’attraction qui amène un dessin très vif et coloré, les autrices lèvent le voile sur ce qui est caché et tu : les différents symptômes de la ménopause, variables d’une femme à l’autre, les clichés qui collent à la peau et la pression sociale et patriarcale pour cacher la vieillesse et ses attributs.
La comparaison avec d’autres cultures, notamment japonaise, apporte un contrepoint bienvenu. Dans ce pays, le concept de ménopause n’existe pas. A la place, on trouve le "konenki" qui n’est ni sexué ni associé à une période de la vie. Hommes et femmes passent par cette période qui est beaucoup plus large et donc moins discriminante.
Changer d’état d’esprit permettrait donc de sortir de la logique délétère et stigmatisante de la ménopause, étape de la vie ne concernant que les femmes et au-delà de laquelle il n’y aurait rien. La comparaison avec le monde animal est également faite et montre le poids du patriarcat sur notre vision de ce phénomène.
À défaut de pouvoir tout changer, les autrices nous offrent un aperçu des solutions existantes et des avantages à être ménopausées ainsi qu’une réflexion pour changer le regard sur cette étape. Une première pierre à l’édifice de la déconstruction des mythes sur la femme.
GBé
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