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Mort de Jean Raspail, l’écrivain de référence de Jacques Terpant

14 juin 2020 3 Commentaires
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DISPARITION. C’était un vrai personnage de bande dessinée que Jean Raspail qui vient de mourir à l’âge de 94 ans. Figure de l’aventurier à l’ancienne portant beau et fort en gueule, il a laissé une trace dans la bande dessinée grâce à Jacques Terpant, pour qui cette figure adulée par la droite identitaire était une référence. Il avait adapté plusieurs de ses ouvrages dont Les Sept Cavaliers.

Dans une interview qu’il avait accordée à Arnaud Claes sur ActuaBD.com, voici ce que Jean Raspail pensait de la bande dessinée avant de rencontrer Jacques Terpant : « Je ne suis pas un très grand lecteur de bande dessinée, même si j’en ai lu et apprécié un certain nombre – Corto Maltese, Tintin, Blake et Mortimer, Alix… En regardant les albums qui paraissaient, dans de grandes librairies que nous ne nommerons pas, surtout en SF ou dans ce qu’on appelle l’heroic fantasy, j’avais trouvé qu’il y avait souvent beaucoup de vulgarité, que la langue française était massacrée, qu’on s’exprimait de façon primaire… Je ne dis pas qu’elles sont toutes comme ça, mais souvent, ça me faisait peur.  » Jacques Terpant avait fini par le convertir…

Interrogé sur son engagement qualifié par d’aucun à l’extrême-droite, il se récriait : « Non ! Vous faites erreur. Royaliste, certes. Réactionnaire, si vous voulez. Mais d’extrême droite, non ! On ne peut pas employer ce mot-là vu ce à quoi on fait référence quand on le prononce… Très à droite, oui. Plus je vais, plus je suis réactionnaire, parce que ce que je vois se construire… Et ça n’a rien de politique ! Pour parler de gens qui sont morts et que je considère comme ma famille, il y a Nimier par exemple. Essayez de le classer politiquement ! »

Un sentiment dans lequel Terpant se retrouve : « Entre notre enfance et aujourd’hui, on a vu changer le monde beaucoup plus vite que quelqu’un qui est né dans le 8ème arrondissement à Paris ! J’ai vu s’effondrer un monde qui avait mille ans : ce monde rural qui a disparu au cours des vingt dernières années. Je n’ai rien d’un paysan, mais j’ai touché du doigt dans mon enfance des choses venues de très loin, comme Jean Raspail en courant le monde a aperçu des peuples qui disparaissaient… Le point commun est là. Quand je regarde un paysage, dans ma région, où ma famille est homologuée depuis 1590, je vois les restes d’une vie qui a presque complètement disparu.  »

Mort de Jean Raspail, l'écrivain de référence de Jacques Terpant
Jean raspail et Jacques Terpant en 2008
Photo : Arnaud Claes

Cette nostalgie-là, Raspail l’a théorisée en prédisant dans Le Figaro : « le basculement définitif des années 2050 qui verra les « Français de souche » se compter seulement la moitié - la plus âgée - de la population du pays, le reste étant composée d’Africains, de Maghrébins ou Noirs et Asiatiques (...), avec forte dominante de l’Islam, djihadistes compris. » Cf. article du Point. Ce qui explique qu’il soit adulé par la droite identitaire.

DP

Voir en ligne : L’INTERVIEW COMPLETE DE JEAN RASPAIL ET DE JACQUES TERPANT (19 mai 2008)

Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.


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