Un nouvel album de Xavier Duvet en autoédition

À PARAÎTRE : parmi d’autres, Xavier Duvet est l’un des auteurs qui a choisi la voie de l’autoédition. Après plusieurs bonnes et moins bonnes relations avec différents éditeurs, il estime que le contact direct entre l’auteur et les lecteurs reste un privilège dont il ne veut plus se passer. Un pari gagnant car la campagne de crowdfunding de son nouvel album a dépassé en quelques jours le stade des 200 % !

Le marché de la bande dessinée est en perpétuelle mutation. Et si l’album semble avoir encore quelques beaux jours devant lui, la révolution numérique a permis de faire tomber quelques barrières entre l’auteur et le lecteur, de quoi dégager de nouvelles voies de contacts de l’un à l’autre.

Quelques posters proposés aux contributeurs qui désirent recevoir plus que leurs albums

L’une de ces nouvelles relations est l’autoédition. Ce principe n’est pas neuf, et il y a des précédents fameux dans le domaine de la bande dessinée, comme Albert Uderzo ou Claire Brétecher pour ne citer qu’eux. Néanmoins, les dispositions actuelles permettent de réaliser maintenant de micro-tirages, et de se passer le plus souvent des distributeurs. L’auteur s’occupe alors lui-même de gérer l’impression et d’envoyer l’album à ses lecteurs, souvent accompagné d’une petite particularisation.

C’est le chemin suivi par Xavier Duvet, qui réalise des albums inspirés des Comics ainsi que des récits plus érotiques. Afin de s’assurer de l’intérêt que son nouveau tirage va susciter auprès de son public (qui le suit souvent sur les réseaux sociaux), l’auteur s’appuie sur un financement participatif ou crowdfunding, Une stratégie gagnante car sa dernière nouveauté en date a dépassé ses attentes.

Il faut dire que l’album est imposant : plus de 150 pages pour deux récits emblématiques de l’auteur, dont il a complètement revu les dialogues, rajouté une dizaine de planches pour ces versions finales, sans oublier des dizaines de pages de croquis. Et avec le palier de 250%, tous les contributeurs recevront un ex-libris complémentaire avec leurs albums.

Se dirige-t-on de plus en plus vers ces tirages plus limités ? En tous cas, les marchés dits "de niche" ont ainsi trouvé un débouché, où le lecteur est d’accord de payer un peu plus cher son album, et par là de faire vivre son auteur.

CLD