Ils s’appellent Hayworth, Oscar, Loreen, Liberty, Yoko, Woody, Orson, Olivia et Doug. Ces prénoms feront probablement écho aux plus cinéphiles d’entre vous. Les mêmes qui auront compris pourquoi l’album s’appelle Hollywoodland écrit en lettres blanches juchées sur une colline Californienne. Puisque nous nous plaçons au tournant des années 1950, cette même période où l’enseigne publicitaire surplombant Los Angeles se vu amputée de ses quatre dernières lettres à cause de coupes budgétaires.
Initialement publié en série (à l’image des grands romans d’aventures du XIXe) dans les pages du mensuel Fluide Glacial, Hollywoodland se découpe en neuf histoires courtes indépendantes mais tout de même connectées. Chacune se focalisant sur un personnage et surtout sur un métier de l’ombre faisant partie du grand engrenage qui fait fonctionner l’industrie du cinéma.
Entre références de cinéphiles et de férus d’histoire, les situations burlesques s’enchaînent. Mais sous le trait amusé et amusant d’Éric Maltaite et surtout sous le texte de Zidrou se cache bien plus qu’un simple enchaînement de gags. La société américaine avec ses parts de lumière comme ses parts d’ombre se dessine dans les cases de cet album tout autant drôle qu’intelligent.
Le rêve de l’american way of life avec ses paillettes hollywoodiennes peut vite devenir un cauchemar.
(par Kelian NGUYEN)
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Hollywoodland - Maltaite & Zidrou - Fluide Glaciale