ART COMPTANT POUR RIEN. Dans le très attendu nouvel Astérix, « L’Iris blanc », selon moi moyennement réussi (on attendait un véritable feu d’artifice de gags et de jeux mots alambiqués du génial Fabcaro !), on trouve une belle coquille qui a échappé aux auteurs et aux correcteurs de l’éditeur Albert-René (Hachette).
Dans la première case de la page 38, nous sommes dans une salle du savoureux Musée de Kebranlix où sont exposées des œuvres d’art signées Boltanskix, Andiouaros, Malevix et…. Banskix ! Malheureuse faute, souvent commise, pour ce célèbre et énigmatique street artist dont le nom s’orthographie Banksy, et non Bansky !
Que faire, alors, de tous ces exemplaires « à la coquille » (avant que celle-ci soit corrigée) ?
Je propose trois solutions, qui auraient le mérite de rester dans cette dynamique artistique et humoristique :
1. Brûler tous ces albums, comme le faisait Arman avec ses violons, qu’il insérait ensuite dans de la résine, et exposer l’œuvre à la FIAC. (euh, non,… réflexion faite, ce n’est pas une bonne idée : brûler des livres rappelle des souvenirs cuisants !)
2. Faire une immense compression de l’ensemble des albums, à la manière de César, et exposer celle-ci au Musée de la BD d’Angoulême.
3. Pour l’exemple, convaincre Banksy himself de lacérer à moitié un exemplaire de l’album dans une machine à déchiqueter, comme il l’a fait en 2018 en pleine vente aux enchères pour son œuvre « Girl with Balloon », ce qui n’a fait qu’augmenter encore la valeur de celle-ci, vendue vingt fois plus cher en 2021 ! L’œuvre obtenue pourrait se vendre ainsi quelques millions de dollars (voire plus) chez Sotheby’s !
Fabcaro et Conrad (et Albert-René sans qui les choses ne seraient ce qu’elles sont), qu’en pensez-vous ?
Benoit Marchon
Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.
