Déjà auteur d’une version illustrée de l’Étranger, Muñoz s’immerge à nouveau dans l’univers d’Albert Camus à l’occasion des 100 ans de sa naissance. Ce récit autobiographique du prix Nobel 1957 n’a pas la même notoriété que ses ouvrages les plus connus. Au moment de sa mort, en 1960, Camus y travaillait encore.
Le fameux noir et blanc du dessinateur argentin habille avec grâce et profondeur cet ouvrage, dans cet immense format désormais connu de Futuropolis. Comme pour d’autres adaptations similaires (le Pennac de Larcenet), Muñoz va bien au-delà de pages mettant en scènes les personnages. Il ose régulièrement des images surréalistes, abstraites, voire englouties par son noir massif. Hommage et enrichissement bien servis par une maquette d’une grande élégance et des annexes minutieuses.
DT
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