DU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE À L’EMPEREUR SANS COURONNE. Emmanuel Macron, président de la France, aime les mangas qu’on se le dise ! Surtout One Piece, apparemment, mais pas seulement. : après l’annonce du décès d’Akira Toriyama, figure majeure, euphémisme, de la BD japonaise et même carrément mondiale au regard de son influence, le président français lui rend hommage.
Toriyama-sensei comme le nomment avec respect la plupart des confrères de l’incontournable mangaka qui vient de nous quitter, a suscité une émotion considérable. Les hommages de fans et de professionnels pleuvent.
Professionnels qui souvent étaient d’abord des fans de ce maître ès narration séquentielle : le succès des mangas ne vient pas de nulle part.
Hommage.
Parmi eux, les fans, on compte un certain Emmanuel Macron qui, pour ce qui est de la mise en scène et de raconter de belles histoires, a plutôt choisi la politique et le métier de président (humour facile, d’accord...) ce qui ne l’empêche pas d’avoir bon goût puisqu’il aime la BD, aussi.
Donc le président Macron rend un bel hommage à Akira Toriyama sur son compte X (ex-Twitter) où il a posté la photo d’un dessin spécialement réalisé pour lui et à lui dédié par Akira Toriyama. L’image arobrée fièrement est accompagnée d’un court texte en français et en japonais signé par le Président : "À Akira Toriyama et ses millions de passionnés qui ont grandi avec lui."
Phénomène en sommeil.
Le très discret Toriyama a joué un rôle clé dans la diffusion des mangas dans le monde et a largement participé à l’essor de la culture japonaise à l’international. Le succès lui est tombé dessus presque malgré lui alors qu’il -hérésie au Japon- avait quitté son travail régulier sans autre option -apprenti mangaka en comptant qu’il n’avait jamais publié- que d’envoyer une de ses histoires à un concours amateur d’un magazine : le Weekly Shônen Jump.
Heureusement il se fait repérer par un jeune responsable éditorial nommé Kazuhiko Torishima, qui va ensuite l’accompagner dans sa folle ascension, Torishima devenu ensuite le directeur général principal de la Shueisha, éditeur des succès planétaires de Toriyama.
Un jeune Akira Toriyama repéré pour la propreté de ses planches d’amateur, et, surtout, innovation, ses onomatopée en lettres romaines. Une véritable curiosité propre a attirer l’attention.
Toriyama-sensei avait bien profité de son passage dans la pub pour cultiver un sens de l’image-choc et un trait clair et souple qui marque, avec ses anatomies en bloc, sa dynamique qui, en dépit de sa simplicité de surface dûe en grosse partie au fait que le créateur de Dragon Ball avait du mal à tenir les délais. Ils sont devenus les facteurs-clés de son succès. Une manière qui a fait école...
L’incontournable Toriyama surnommé au Japon "L’empereur sans couronne" parce qu’il n’aurait jamais reçu de prix. C’est factuellement faux puisqu’il a reçu en 1981 le Prix Shōgakukan pour Dr Slump et a été honoré du Prix spécial du 40e anniversaire du Festival d’Angoulême en 2013. Il a même été promu par la France Chevalier dans l’Ordre des Arts et des Lettres, une décoration offciellement remise à l’Ambassade de France au Japon le 30 mai 2019.
Toriyama le phénomène, d’abord perdant magnifique aux prospectuons infructueuses auprès des éditeurs, habillé comme l’as de pique et accroché aux basques de papa et maman, est devenu mangaka... parce qu’il avait beaucoup de mal à se réveiller le matin..... On aimerait tous être comme lui !
PA
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