L’ours Barnabé vient d’atterrir dans un film gore. Derrière un titre absurde (vous chercherez vous-mêmes pourquoi...) défilent des strips muets scrupuleusement trash : sang, sexe, excréments, mutilations... L’auteur joue avec les symboles, les formes, et surtout des jeux de transformation, fracassant tabous et obsessions : la mort n’est jamais loin, et les corps sont fragiles et ridicules. Si parfois un brin de poésie se faufile, le ton reste résolument sinistre, mais toujours avec une logique absurde qui permet de sortir de la pure provocation. On peut parcourir ces pages avec difficulté, mais aussi reconnaître à l’auteur une imagination fertile, même si ses obsessions laissent parfois perplexe.
DT
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