Le facétieux mangaka Yuji Fukuyama s’amuse à jouer avec les codes de la biographie à travers cette relecture fantaisiste de la vie du célèbre compositeur Wolfgang Amadeus Mozart, qui serait en réalité... une femme ! Pour un seinen écrit en 1989, l’approche est originale et trouve un écho dans notre époque moderne qui revalorise les femmes dans l’histoire.
Toutefois, les limites du récit sont vite atteintes, l’auteur ne semblant pas avoir tranché sur la finalité et le ton à donner à son manga. Trop incomplet pour être une vraie biographie de Mozart, pas assez engagé pour un manifeste féministe et trop hésitant entre sérieux et humour, Mademoiselle Mozart se situe dans un entre-deux assez flou qui peut déstabiliser un lectorat désireux de se cultiver.
Sans attente particulière, ce manga historique reste agréable à lire et le travail éditorial qualitatif d’Atelier Akatombo présente l’avantage de réunir en un seul volume les 3 tomes de la version japonaise d’origine.
GBé
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