Manu Larcenet reprend-il la route ?

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• Répondu par Pascal Aggabi le 8 novembre 2022 à  22:34 :
  

  "Ce n’est pas la destination qui compte, c’est le chemin...", même si on a lu le livre ou vu le film. :-)

  Larcenet va se débrouiller, pour tenir la route il a maintenant de la bouteille, du meilleur cru.

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• Répondu par Pascal Aggabi le 8 novembre 2022 à  22:39 :
  

  Si vous confondez le sens des mots dire et susurrer et ce qu’ils induisent, n’hésitez pas à ne pas faire preuve de sobriété dans l’étude du vocabulaire.

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• Répondu par Falco le 9 novembre 2022 à  18:56 :
  

  Son dessin réaliste est poussif, ça sent la sueur, la photo, Alberto Breccia et l’envie de reconnaissance. Au vu de ces quelques pages, il est possible qu’il ait aussi recours à l’IA... aux outils numériques c’est sûr.

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  • Répondu le 10 novembre 2022 à  11:50 :
    

    Larcenet n’a jamais été un grand dessinateur et surtout pas dans le style réaliste où ses lacunes sont évidentes, qu’il compense en utilisant plein d’artifices ou d’emprunts graphiques. Mais ça ne fait rien, car son travail touche au coeur des milliers de gens qui sont sensible à la sincérité du propos et se soucient peu du dessin. Etre auteur de BD ça ne veut pas forcément dire être un grand dessinateur.

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• Répondu par Capitaine Kérosène le 10 novembre 2022 à  05:47 :
  

  Merci à l’auteur de l’article d’avoir énoncé clairement que Manu Larcenet n’est pas à l’aise dans le réalisme et qu’il masque habilement ses lacunes par de l’encre et du graphisme.
  Chaque dessinateur fait comme il peut. Lui, s’en sort plutôt bien dans l’art de masquer.
  Par exemple dans Brodeck, il se débrouille pour ne pas dessiner de mains, sauf dans une ou deux cases sur l’ensemble de l’œuvre. Il semble toutefois avoir fait des progrès dans ce domaine si j’en juge par la case où le gamin boit sa canette. Par contre les mains qui saisissent le revolver dans la toute dernière case présentée ici sont de nouveau ratées.
  Après, adapter une fois de plus le récit magistral de McCarthy ne s’imposait peut-être pas. Surtout que Gipi, dans "La terre des fils" a réussi à faire aussi bien que l’auteur américain avec un univers et des thématiques qui lui sont propres, tout en s’en inspirant à l’évidence (notamment sur la régression du langage, l’un des grands sujets de McCarthy qui le rend pour cette raison si difficile à traduire).

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  • Répondu par Pascal Aggabi le 10 novembre 2022 à  14:45 :
    

    Adapter "La Route" de Cormac McCarthy est une simple supposition reprise par un simple chroniqueur, attention. :-))

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• Répondu par Pascal Aggabi le 16 novembre 2022 à  17:54 :
  

  Si vous considérez que cet article est une attaque, vous vous trompez. Ce n’est pas du tout le cas, au contraire.

  D’ailleurs Larcenet, qui a toute la reconnaissance qu’il mérite, est tout à fait conscient, à Télérama il disait pour Le rapport de Brodeck : "J’ai racheté des bouquins d’anatomie, d’autres sur les expressions du visage, pour arrêter de cacher mes erreurs. J’avais appris le dessin à l’école mais très vite, je m’étais dit : “ha, c’est chiant, on doit pouvoir dessiner comme on veut”. Là, je me suis remis dans la peau du débutant, pour réapprendre. J’ai même demandé à ma femme – qui est vétérinaire – de me montrer comment s’articule une jambe de cheval. Avant, en général, quand je ne savais pas dessiner, je passais sous silence, je mettais un rocher devant. Cette fois, j’ai dessiné ce que je devais dessiner. Comme les couleurs… Je ne suis pas daltonien mais je ne comprends pas comment elles s’agencent, se mélangent. Je suis toujours admiratif des gens qui manient la couleur, de Hopper jusqu’à Monet. Dans mon expo à la galerie Barbier Mathon, il y a des tableaux mais de facture extrêmement classique et les couleurs ne sont pas extraordinaires. J’ai hâte d’apprendre ça."

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  • Répondu par Jean-Paul le 19 novembre 2022 à  21:20 :
    

    De Vinci se demandait si son œuvre allait passer à la postérité ou pas. Jimi Hendrix n’avait qu’une envie à la fin de sa vie, apprendre à écrire de la musique. Van Gogh a brûlé 1000 dessins de sa jeunesse d’artiste et si vous lisez ses lettres, vous lisez ses doutes. Jimmy Page se considère comme un guitariste imparfait, malgré qu’il ait été professionnel dès ses 17 ans. Gotlib trouvait qu’il ne savait pas dessiner de femmes sensuelles, et Numa Sadoul lui avait fait une belle réponse à ce sujet. Etc., etc., etc.,

    Donc, le fait que Larcenet "charge" ses lacunes "académiques" ne change rien au fait que le dessin, c’est avant tout de l’expression, et pas le souci de coller à un pseudo réalisme. Essayez de tourner autour d’un tableau hyperéaliste, ça reste plat, ce n’est pas le "vrai monde". Le Louvre est plein d’œuvres propres, justes et sans émotion, et puis d’autres qui contiennent des erreurs plus ou moins assumées, mais qui touchent l’œil et l’âme. De temps en temps il y a un artiste qui maîtrise parfaitement le réalisme et l’émotion, comme le regretté Kim Jung Gi, mais heureusement que l’on ne d’adhère pas à une bd en fonction de ses qualités "réalistes".

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    • Répondu par Pascal Aggabi le 23 novembre 2022 à  10:19 :
      

      L’idée, derrière la tournure assumée de cet article, était de contribuer, humblement, à "éduquer" l’oeil du lecteur moins au fait, tout en lui donnant quelques repères et pistes de réflexion pour ses prochaines lectures. C’est avant tout le plaisir du partage et le développement d’une petite analyse qui n’est, vous l’admettrez peut-être, pas si courante.
      Le réalisme académique n’est ici que très secondaire, vraiment.

      Conclusion : lisons Larcenet.

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      • Répondu par richard le 16 mars 2023 à  13:29 :
        

        Larcenet fait du Larcenet et c’est pour ça que je l’aime 😍 qu’importe les lacunes les erreurs les ratés ! Quand l’histoire est bonne (bonne bonne bonne) ! Quand l’histoire sonne sonne sonne ! (Merci jj Goldman !)
        bonne journée ! 👋

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