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Mort d’un professeur : la République décapitée à Conflans-Sainte-Honorine

17 octobre 2020 5 Commentaires
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UN CRIME CONTRE L’HUMANITÉ. Il ne suffit pas que les islamistes radicalisés s’attaquent à la liberté de conscience et à la presse en assassinant des journalistes, des dessinateurs, des citoyens venus simplement se divertir, à notre police et à nos armées, des chrétiens, des juifs et même des musulmans. Il a fallu qu’ils s’attaquent à ce qui leur est le plus mortel : le savoir.

Le savoir est ce qu’il reste des civilisations : il permet de transmettre des valeurs au-delà des générations, contre tous les obscurantismes. Les religions révélées, les dictateurs, les cratophiles ont toujours eu peur que le peuple accède à la connaissance. Par exemple en interdisant l’accès de l’école aux femmes ou à d’autres catégories de la population.

L’avènement de la République, une certaine idée de la liberté, de l’égalité et de la fraternité, a été construite sur la conviction que le savoir allait triompher de l’obscurantisme. Qu’avait fait ce prof ? Simplement mettre en débat devant des étudiants de 4e la question de la liberté de conscience et de la presse en amenant en cours des exemplaires de Charlie Hebdo. Quelques parents d’élèves imbéciles ont dénoncé cet acte civique en faisant mousser les réseaux sociaux par des messages qui sont des véritables appels au meurtre. Ils doivent être sévèrement punis.

L’école publique ne saurait être une école du crime, un lieu où la liberté, l’égalité, la fraternité, l’éducation civique, le respect des croyants comme des incroyants sont bafoués. Notre génération doit retrouver le courage d’imposer la laïcité, et elle seule, dans la sphère publique, de combattre ce cléricalisme sanglant.

La première chose à faire à mon sens est d’ouvrir la classe lundi en commentant ce fait divers et en mettant au tableau la fameuse couverture de Charlie Hebdo où Cabu dessine le prophète Mahomet. Ce dessin mérite-t-il que la famille de cet enseignant, ses collègues, ses amis, nous tous, se retrouvent endeuillés alors que, précisément, il était un point d’appui pour le dialogue ? Un jeune Tchétchène de 18 ans devait-il sacrifier sa vie pour une cause aussi stupide alors qu’il avait tant de choses à apporter à l’humanité ? Des imbéciles sanglants l’ont convaincu du contraire.

Sur son « blog-note » où il commente quasi quotidiennement l’actualité, le dessinateur israélien Michel Kichka a dessiné la République décapitée, comme Samuel, cet enseignant qui cherchait le dialogue avec ses élèves. C’est assez bien vu : trop de nos dirigeants, de nos intellectuels, de nos humoristes ont refusé de faire bloc contre ce terrorisme imbécile et lâche. Ils avaient perdu la tête.

Mort d'un professeur : la République décapitée à Conflans-Sainte-Honorine
Dessin de Michel Kichka
© https://fr.kichka.com/

Mais toute la République n’en est pas là : c’est à notre avis l’Islam qui a perdu la tête en laissant quelques-uns de ses factotums déployer la terreur sans que les vrais croyants ne résistent, vraiment je veux dire, et s’opposent à cette dérive de leur foi qui est, en principe, un discours de vie et de sagesse.

Si nous voulons que les générations futures ne soient pas asservies par ceux qui se servent de leur foi comme un instrument de mort, il nous faut combattre et emmener avec nous, en les éduquant, les intelligents, les sensibles et les raisonnables qui sont les seuls, eux, à porter la lumière de la civilisation.

DP

Voir en ligne : Lire notre dossier sur l’affaire Charlie Hebdo

Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.


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