PATERNITÉ. Le témoignage d’un père qui s’est plutôt bien débrouillé pour élever ses enfants, dont sa fille au caractère bien affirmé !
Piggy Stardust, c’est le surnom que s’est donné Bianca, la fille de Jean-Baptiste Drouot, lorsqu’elle s’est inscrite au roller derby, seul sport dans lequel elle s’épanouit vraiment et qui comble son besoin incessant d’activité. C’est une enfant dynamique, très curieuse, vive, intrépide, avec un fort caractère. Elle sort clairement du lot et en subit en partie les conséquences mais on voit finalement très peu d’éléments négatifs tout au long des 182 pages du récit.
La construction de l’album s’organise autour des six voyages en Norvège que fait la famille Drouot avec ses deux enfants, Bianca étant la plus attachée à ce pays où elle se sent plus libre, plus en phase avec elle-même. Les dessins sont fins et la colorimétrie douce, toute en teintes pastels apaisantes à l’œil, comme pour faire contrepoids à l’agitation constante et au caractère fort de la jeune fille. Les personnages sont tous représentés sous forme d’animaux anthropomorphes, sauf Bianca, ce qui marque bien sa différence.
Le problème est qu’on ne comprend pas la nature de cette différence et donc l’intérêt de ce récit par ailleurs très sympathique à lire. Le terme "confessions" employé dans le sous-titre est également un peu trompeur car il induit l’idée de faute ; or, l’auteur n’a rien à se reprocher ou, si c’est le cas, il n’en a rien exposé dans les cases de cet album. Son travail de graphiste à domicile lui a permis d’être plus présent qu’un père classique pour élever ses enfants dont il est très fier. Il est heureux et épanoui d’être père car c’était un de ses souhaits les plus chers et... voilà tout.
Pour résumer, Piggy Stardust nous présente plus des tranches de vie familiale qu’un essai critique sur le rôle de père ou la gestion d’un enfant pas comme les autres. À savourer en gardant cela à l’esprit !
GBé
Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.
