ÉCOLES BELGE DE LA BD. On parle de BD franco-belge pour désigner celle qui se créé sous nos cieux, mais il existe bien, au départ, une école belge et une école française : une dualité et une émulation qui ont duré un certain temps. Pour le meilleur assurément. Dans cette école belge, d’où sont sortis quelques grands créateurs dont l’héritage prospère encore de nos jours, il existe également deux écoles en saine dualité : celle de Bruxelles du journal Tintin, avec Hergé et Jacobs en figures de proue et celle du Journal de Spirou qui a brillé sous les plumes, crayons et pinceaux de Jijé, Franquin, Morris, Peyo pour n’en citer que quelques-uns. Quel palmarès au final quand on y pense !
Mais voilà que le toujours disert François Walthéry, maestro lui-même de cette fameuse école de Marcinelle, se pique de nous raconter, accompagné par la fringante plume de Charles-Louis Detournay (notre vénérable rédacteur-en-chef) qui en connaît un rayon sur le sujet, diverses anecdotes sur, justement, les acteurs les plus fameux de cette école du Journal de Spirou qu’il a si bien connue, lui Walthéry, auteur à la croisée de l’ancienne génération du magazine et de la nouvelle, qui faisait ses gammes en attendant de briller à son tour.
On nous précise, en exergue de cet ouvrage promis pour le 08/09/2021 chez kennes, dans sa collection Kennes Société : "Si certains auteurs sont tombés dans la marmite de la bande dessinée dès leurs plus jeune âge, rares sont ceux qui l’ont débuté aussi tôt que François Walthéry. À 15 ans, il assiste déjà le dessinateur Mitteï, et à 17 ans, il quitte son village liégeois pour devenir le premier collaborateur de Peyo, alors dépassé par le succès grandissant des Schtroumpfs. Pendant dix années passées à Bruxelles, le jeune François Walthéry réalise bien entendu des albums qui marqueront plusieurs générations (Natacha, Les Schtroumpfs, Benoît Brisefer, Johan et Pirlouit, etc.), mais il vit surtout avec quelques-uns des plus grands auteurs de l’époque. Non seulement, il travaille avec Peyo (Les Schtroumpfs), Derib (Yakari), Gos (Le Scrameustache), Roger Leloup (Yoko Tsuno) et Marc Wasterlain (Docteur Poche), mais toutes ses sorties se déroulent auprès des figures marquantes des Éditions Dupuis : Franquin (Gaston et Spirou), Will (Tif et T]ondu), Roba (Boule et Bill), Tillieux (Gil Jourdan), Yvan Delporte et les autres.
Témoin privilégié de leurs soirées délurées, Walthéry revient en détails sur des moments importants, comme la création de Natacha ou le choix du repreneur de Spirou, ainsi les tours pendables que ces grands enfants se sont joués les uns aux autres."
L’éditeur ajoute : "Et avec les années, l’esprit facétieux de Walthéry ne l’a jamais quitté. Il a par la suite réalisé les 400 coups dans les festivals de bande dessinée, aux côtés de Cauvin et Lambil (Les Tuniques bleues), lorsqu’il ne réunissait pas tous ses confères à la Police de Liège pour apprendre à tirer avec de vrais revolvers sur des cibles qu’ils avaient peintes. Sans oublier ses aventures avec le chanteur Renaud, ainsi que d’autres hauts faits (et méfaits) haut en couleur ! "
Vous prendrez bien, dans ce cas, une belle tranche d’Histoire de la BD racontée par un témoin de premier ordre et acteur majeur de cette même BD franco-belge ? Surtout si c’est le jovial Walthéry qui raconte ces coulisses que l’on imagine croustillantes, et plus encore édifiantes
PA
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