Répondu par François Pincemi le 31 octobre 2008 à 00:01 :
En effet, avant de travailler pour la grande presse, il lança une sorte de zine (journal d’amateurs, le plus souvent en photocopie ; il semble que le web ait pris le relai, même si la qualité n’est pas toujours présente ! passons !). Son titre : le Havane primesautier. A l’époque, Charlie Schlingo était un jeune trapu à moustache, sympa. Il avait réuni autour de lui une fière équipe, je m’étonne d’ailleurs que la plupart de ses copains n’ait pas connu la réussite ensemble. Bien évidemment, l’ensemble de l’équipe dédicaçait à tour de bras. Quand personne n’attendait, ils prenaient de l’avance en dessinant sur de simples feuilles de papier, qu’ils offraient ensuite aux badauds. Je m’étais entretenu avec Charlie qui semblait le boss de l’équipe. Il m’avait confié qu’il travaillait dans la santé, qu’il trouvait cela sympa de s’occuper de malades. Il avait semble-t’il été très influencé par les petits formats style Tartine, pourquoi pas, à l’époque les jeunes dessinateurs s’évertuaient surtout à imiter Moebius ou Tardi. Je ne suis pas fan de Tartine (je préfere l’école belge classique, et quelques auteurs français !), mais je tenais à apporter ce témoignage personnel.
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Répondu le 31 octobre 2008 à 14:16 :
Il est fort ce Pincemi, il connait tout le monde... surtout les morts qui ne peuvent pas démentir.
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Répondu par Alex le 31 octobre 2008 à 19:25 :
C’est vrai qu’il est fort Pincemi !.. mais ne lui faites pas de faux procès. Ce dont il témoigne, je peux le confirmer. Nous avons du croiser Schlingo à la même époque, (peut-être ai-je croisé Pincemi dans un festival), Schlingo m’avait sorti exactement la même chose : qu’il travaillait pour les handicapés, et sa description de l’équipe du Havane correspond bien à mes souvenirs. Un seul détail, le Havane n’était pas photocopié mais bel et bien imprimé... ce qui démontre à mon avis -à un stage embryonnaire- dors et déjà les ambitions de Schlingo.
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Répondu par François Pincemi le 4 novembre 2008 à 01:21 :
Exact, le Havane était imprimé. Ce sont les zines de l’époque qui étaient le plus souvent faits en photocopies (voire en ronéo ou en stencils). Cette discussion me donne envie de les ressortir, je pourrai citer les différents auteurs de ce chouette canard.
Quant aux personnes dont s’occupait Charlie, il s’agissait bien de handicapés. Je n’ai pas précisé de façon volontaire, à l’époque je trouvais bizarre qu’un type si rigolo et sympa puisse faire un boulot si sérieux à coté de son canard BD...
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Répondu le 1er novembre 2008 à 19:01 :
C’est plutôt bien de voir que des internautes peuvent aussi être des érudits de l’Histoire de la BD. Pour ma part, je lis toujours avec plaisir les interventions de Fr. Pincemi. Peut-être pourrait-il écrire un livre d’anecdotes sur l’Histoire de la BD ?
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Répondu par François Pincemi le 4 novembre 2008 à 01:15 :
désolé, mais je préfère lire (et surtout relire !!) les BD que j’apprécie. Je pourrai à la limite rédiger un article pour le Collectionneur de BD sur un aspect injustement méconnu de la BD, mais cette excellente revue vient de se saborder. Il reste bien l’excellent Papiers Nickelés de Yves Frémion, mais ce journal ne publie que de courts articles : je n’aurai donc pas la place d’exposer mes arguments, de montrer les images magnifiques glanées ici ou là, au détour d’une page... Ne parlons pas des revues modernes DBD, BoDoï et Casemate qui essaient de coller à l’actualité des sorties en librairie, un peu comme Canal BD.
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