Philippe De Boeck, du quotidien belge Le Soir, a profité de la venue d’auteurs de BD congolais pour une exposition pour les questionner quant à leur perception de l’affaire « Tintin au Congo ». Les deux auteurs interrogés ne voient pas l’intérêt d’interdire cet œuvre. L’un d’eux,Dick Esale, confie que l’album est : « une version subjective qui correspond sans doute à la piètre vision que les Belges avaient des Congolais Retirer l’album de la circulation, ce serait ôter la culture d’un élément avéré. Il vaudrait mieux ajouter un feuillet explicatif, pour que les lecteurs comprennent que ce Congo n’a rien à voir avec la réalité d’aujourd’hui ».
Asimba Bathy, quant à lui, souligne qu’il faut avoir une réflexion par rapport à Tintin au Congo, et se questionne sur les éléments qui ont poussé Hergé à parler d’un pays qu’il n’avait alors pas visité. Il poursuit : « On est en plein dans les clichés qu’avaient les Belges de l’époque sur le pays du diamant. Ils voulaient tout garder pour eux et ont amené des clichés négatifs en Belgique. Hergé a sauté sur l’occasion. Il a mis en exergue le traitement réservé aux Noirs à l’époque ». L’auteur congolais admet que l’on peut s’offusquer de la vision qu’Hergé avait du Congo, et il poursuit : « ce qui est fait est fait ! ».
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