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Cargozone, et vogue le numéro 3 !

Par Patrice Gentilhomme le 29 octobre 2007               Cargozone, et vogue le numéro 3 !" data-toggle="tooltip" data-placement="top" title="Linkedin">       Lien  
Le dernier numéro de la revue d'Alexandre Coutelis et de François Forcadell vient de paraître, une occasion de faire le point avec son rédacteur en chef.

<i>Cargozone</i>, et vogue le numéro 3 !Cargo zone en est à son numéro 3, quel premier bilan tirez-vous de cette expérience ?

Pour nous, ce n’est pas une expérience mais un projet mûri depuis de longues années. Ne voyant toujours pas arriver dans les kiosques un journal qui répondait à nos envies nous avons franchi le pas.
Le premier bilan, c’est l’accueil positif des lecteurs qui trouvent le magazine « attachant ». On apprécie aussi que les éditeurs qui travaillent avec nous, les journalistes, les lecteurs comprennent l’esprit dans lequel nous faisons le journal et approuvent cette diversité éditoriale.

Le premier titrait "Lucien revient", le second "Ils sont tous là", ce numéro fait directement allusion à Corto, n’avez-vous pas peur que l’on vous reproche de surfer sur la nostalgie ?
La génération des créateurs de Cargo zone est nostalgique de ces journaux comme Pilote, Tintin, Charlie mensuel, qui étaient des rendez-vous affectifs pour les lecteurs. On ne se posait pas de questions sur le sort de la BD ou de ses auteurs, on se laissait porter par le plaisir de lire des histoires et on attendait avec impatience le numéro suivant. On faisait un petit bout de chemin dans l’imaginaire et cela suffisait à notre bonheur. On assume totalement la réhabilitation de ce type de nostalgie d’autant plus que l’on constate que les lecteurs « nostalgiques » n’hésitent pas à partager la lecture de Cargo zone avec leurs enfants.

Quelles sont vos relations avec les auteurs que vous publiez ?

Là aussi notre plus grand plaisir c’est de voir l’entière adhésion des auteurs. Ils se reconnaissent dans notre ambition éditoriale et dans la qualité que nous avons voulu donner à « l’objet ».
Beaucoup nous ont fait confiance dès le départ et ont cru au projet ; Margerin, Tito, Boucq, Cabanes, Mulatier, Jean-Yves Duhoo, Tignous, Cambon, Muzo, Malingrëy, Napo, Cortegianni, Lerouge, Lécroart, Mano Gentil, Alain Korkos, Olivier Haralambon, Albert Algoud, pour les textes et Pierre Berloquin pour les jeux, grâce auxquels nous avons pu, dès le premier numéro, donner un ton particulier au magazine. Tous les autres Zep, Dupuy & Berberian, Mô & Gaël, Matthieu Bonhomme, Frantz Duchazeaux, ont été contactés à travers leurs agents ou leurs éditeurs. Nous n’avons eu aucun refus, preuve que cette publication répondait à une attente.

Vous publiez en avant première le dernier opus de Cabanes (Dans les villages n°7), pensez-vous développer la prépublication ?

A priori non, même si dans le n°3 nous sommes heureux de faire découvrir un œuvre forte qui est « Le grand autre » de Ludovic Debeurme (Cornélius). Des journaux spécialisés comme Bodoï et Lanfeust, font ça très bien. L’important pour nous est de publier, en raison de notre périodicité, des récits complets avec un format court de quelques pages. Il y a aussi le cas des reprises de séries comme M. Jean ou Les Blattes, qui, à notre avis, méritent d’être relues ou découvertes par nos lecteurs. On ne s’interdit rien.

Vous êtes une des rares revues à avoir adopté une parution bimestrielle, pourquoi ce rythme ?

Pour nous c’est une solution strictement « économique » qui vise à nous assurer un rythme de croisière. Tout notre budget de lancement (en fonds propres) est investi dans la qualité du magazine et le paiement des piges, deux impératifs très importants pour Alexandre Coutelis, qui est le directeur de publication, mais aussi un auteur. Le fait de paraître tous les deux mois nous laisse aussi un peu de marge de manœuvre rédactionnelle car nous sommes peu nombreux pour réaliser ce magazine très copieux de 112 pages.

Quelles évolutions dans les prochains mois ?

Dès le n°4, à paraître fin décembre, le magazine sera composé à 100 % d’histoires réalisées pour Cargo zone avec notamment le début d’une grande saga de Christian Straboni, « Le chapeau de Rimbaud ». Il a fallu un certain temps pour arriver à ça car beaucoup d’auteurs contactés dès le n°1 n’avaient pas le temps de dessiner pour nous, occupés qu’ils étaient à terminer des albums en cours. Nous allons aussi continuer à ouvrir nos pages à de nouveaux auteurs et c’est déjà le cas dans le n°3, en vente actuellement, avec Gally, Phil Jarry, Pasto, Maly Siri, et Bernard Garrette, Jacky Guittard pour les textes.
Notre objectif reste le grand public, pas forcément spécialisé dans la BD, aussi notre évolution ira dans le sens d’une ouverture éditoriale originale, diversifiée et accessible à toutes les générations.

Propos recueillis par Patrice Gentilhomme.

(par Patrice Gentilhomme)

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Code EAN :

Le Cargo est arrimé dans tous les kiosques depuis le 23 octobre, l’abordage est autorisé à partir de 6 €.

 
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