Les Aventuriers de l’Urraca : la vie au bout de l’aventure

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Les marins de l’Urraca partent à l'aventure grâce aux récits et aux rêves fantasques de leur capitaine. De fait, ce qui fait une belle aventure, c’est avant la quête. Dans son histoire, Rémi Farnos applique la même méthode : il embarque ses lecteurs pour une destination inconnue.

Pour les pirates de l’Urraca, les cales du navire sont souvent vides. Pour pallier à cela, le capitaine Sherman a une idée, une ambition : s’attaquer à Pandora un mythique poulpe géant dont l’estomac serait remplit d’or. Une chimère de plus dans la bouche du capitaine ? Ses hommes y croient comme au reste de la longue panoplie d’histoires que le timonier a en réserve dans son chapeau...

Ne vous laissiez pas abuser par son titre : cet épais volume est une véritable bande dessinée d’aventure, même si elle jour avec la patience du lecteur.

La première partie est bavarde et dense. Elle pose l’ambiance. Car pour que l’expérience de cette aventure atypique soit complète, la persévérance est de mise. En dépit de sa densité, la narration reste fluide et douce, bien aidée par un humour acéré et un dessin efficace.

Comme le dit le capitaine Sherman : « Le véritable profit se situe dans le chemin lui-même car aucun rubis n’achète le délice de vivre. » Ça sent l’embrouille, l’expérience parfois frustrante, mais souvent drôle et envoûtante, comme toute expérience… de vie.

(par Kelian NGUYEN)

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