Pika publie depuis cette année la réédition de l’oeuvre culte de Naoko Takeuchi, Pretty Gardian Sailor Moon. L’oeuvre originale a été publiée au Japon entre 1992 et 1997, et en France par Glénat dans la même période qui correspond au succès du dessin animé en France. Cette réédition, type "de luxe", a débuté au Japon en 2003. Les volumes sont plus gros (on passe de 18 tomes à 12), contiennent des pages couleurs, et Takeuchi s’est attelée à un réel travail de reprise de son œuvre, certains détails ou même certaines planches étant complètement redessinées. C’est cette version que Pika nous livre aujourd’hui, avec en parallèle l’édition en deux tomes de la série "pilote", ou de la préquelle, Code Name Sailor V.
Ce troisième tome achève le premier arc narratif, celui du "Dark Kingdom", et ouvre le deuxième, "Black Moon". La fin du premier arc est riche en émotions, intense du point de vue dramatique. Serenity et Endymion se retrouvent pour mieux devoir se déchirer, le pouvoir du Cristal d’argent se révèle plus compliqué que prévu à utiliser et les Sailor font face à Queen Metallia dont l’ambition menace de l’emporter.
Le deuxième arc débute lui par l’introduction d’un nouveau personnage, adorable : Chibiusa, petite fille qui est la réplique enfantine de l’héroïne, Usagi, et porte le même nom qu’elle. Parallèlement à son apparition, une nouvelle menace prend forme et procède à l’enlèvement des différents Sailor.
L’œuvre, jalon crucial dans le genre du "magical girl", est absolument culte, et mérite amplement d’être découverte, voire redécouverte dans cette belle édition. Si graphismes et narration vont certainement sembler datés à nombre de lecteurs, c’est parce que l’action est menée tambour battant, sans temps mort, avec une recherche constante d’efficacité et d’énergie. Ce constat permettra au lecteur de mesurer les évolutions évidentes en matière de rythme opérées ces dernières années dans l’écriture du manga.
(par Aurélien Pigeat)
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Il a par ailleurs été question de Sailor Moon et Takeuchi à l’occasion de Japan Expo 2012