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Après la polémique, Bastien Vivès s’explique et s’excuse

15 décembre 2022 15 Commentaires
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MEA CULPA. Devant la bronca suscitée par l’annonce d’une exposition « carte blanche » au prochain Festival d’Angoulême, Bastien Vivès a dû être surpris par l’ampleur du flot de réprobation, mais aussi de haine, qui a déferlé à son encontre. Cela a dû être violent, quand on est comme lui marié et père de famille, de découvrir à quel point aujourd’hui le moindre fait, ce qui était présenté sur le moment comme un petit délire pas très malin entre potes, peut prendre des proportions gigantesques, bien des années après, par l’effet de loupe de réseaux sociaux qui n’oublient rien, surtout pas les imbécillités que l’on a pu écrire.

Dans un message posté aujourd’hui sur Instagram, Bastien Vivès constate les dégâts et s’excuse. En espérant sans doute que le débat se porte sur les vraies questions sociétales et non plus sur les interprétations exacerbées de son œuvre.

Voici le texte de son communiqué :

Je condamne la pédocriminalité, ainsi que son apologie et sa banalisation. Je condamne la culture du viol et les violences faites aux femmes. Je tiens à exprimer ma solidarité sincère envers les victimes d’inceste et de tout autre abus sexuels. En aucun cas, mes livres ne doivent être lus sous le prisme de la complaisance envers ces crimes.

Mon œuvre est variée. Pour celles et ceux qui ne m’auraient jamais lu, la plupart de mes livres évoque la naissance du sentiment amoureux et du désir. C’est le sujet qui m’inspire le plus. Mes quatre livres dits « pornographiques » sont vendus en librairie sous blister, avec un avertissement et une interdiction aux moins de 18 ans. Ils s’inscrivent dans un genre burlesque humoristique. Ce ton provocateur, il m’est arrivé de le reprendre parfois, de manière maladroite, dans mes interviews. On dit parfois de moi que je suis sans filtre, mais à aucun moment je n’ai voulu blesser des victimes de crimes et abus sexuels. Et je tiens évidemment, si mes propos ont pu heurter ces personnes, à leur présenter mes plus sincères excuses.

Ma présence sur les réseaux sociaux était souvent puérile. Il m’arrivait de m’en servir comme d’un défouloir. Je regrette sincèrement certains de mes propos, et plus particulièrement ceux à l’encontre de la dessinatrice Emma posté sur mon mur Facebook envers laquelle je tiens à m’excuser. C’était gratuitement violent, irrespectueux et surtout indigne. J’ai quitté Facebook et Twitter quelques temps après.

Plus récemment, l’un de mes posts sur Instagram a suscité des réactions que je ne souhaitais pas. J’en ai pris la responsabilité en le supprimant et en présentant mes excuses.

Cette exposition à Angoulême n’abordait pas ces sujets polémiques, qui ne définissent en rien l’intégralité de mon œuvre. Tout y avait été pensé et pesé en tenant compte des contraintes d’une manifestation comme le festival international de la bande dessinée.

Aujourd’hui je me rends compte qu’au-delà de mes œuvres, ce sont surtout mes propos qui ont choqué, j’aurai désormais la plus grande attention lorsque je m’exprimerai en public ou dans les médias.

Bastien Vivès

DP

Photo : D. Pasamonik (L’Agence BD)

Voir en ligne : LIRE AUSSI SUR ACTUABD : "Le cas Vivès"

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