Sollicité sur plusieurs fronts, Guillaume Bianco jongle entre les parutions de l’Atelier Mastodonte, sa nouvelle série avec Trondheim (Zizi Chauve-souris, deux tomes parus) et ses "carnets secrets". On retrouve ici le désormais traditionnel journal intime avec des morceaux de rigolade à l’intérieur.
Si le trait bondissant de Bianco -merci Reiser- possède un chouette caractère empathique, l’auteur continue à louvoyer entre son statut de gentil obsédé sexuel et des points de vue plus politiquement corrects. La lecture n’est jamais ennuyeuse, mais pointe régulièrement la déception d’un crédo pas tout à fait assumé. D’autant que le titre passe allègrement à côté du sujet. Autre légère lourdeur narrative, les irruptions énervées de Trondheim, maître censeur qui veille au grain tout en exigeant un contenu vendeur. Une certaine redite par rapport au Mastodonte précité.
A choisir dans la production personnelle de Bianco, je préfère la vision de la gente féline, où son talent d’observateur scrupuleux convient mieux à son coup de patte...
D.T.
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