Si les mauvais élèves chuchotent au fond de la classe que les spin-off ont décidément la cote au Lombard, les professeurs soucieux de leur réputation clameront que ce n’est que justice : honneur est enfin rendu à une personnalité émérite !
Quoiqu’il en soit, si ce n’est sur la couverture ou en bas du 4e plat, ni Ducobu ni Léonie n’ont osé affronter leur instit au sein de son propre album ! Le territoire de jeux de cette nouvelle série est plutôt consacré à la salle des profs, à la correction des copies, et à la surveillance des cours de récréations.
Cette incursion dans le milieu professoral n’est d’ailleurs pas toujours rose : la difficulté de diriger les élèves, le spectre de la dépression, les appréhensions du nouveau professeur, et les sanctions injustes de la vieille instit blasée.
Pourtant, ce premier tome tient vraiment la route, grâce à un excellent trio d’auteurs (au scénario : Falzar ; au dessin : Leogrin alias Emanuela Negrini et Lucio Leoni) qui parvient relever le challenge de se hisser au niveau des papas de Ducobu, et à un excellent thème d’album : Latouche comme seul homme de l’école, entourée de femmes qui professent, dirigent, et surtout qui parlent sans discontinuer !
Rarement un univers aura aussi bien été décliné dès son premier tome. On se surprend à attendre la suite !
CLD
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