Elle formait avec Georges Wolinski un couple admirable. Elle, flamboyante, brillante, féministe, libérée. Lui, rigolard, subversif, gentiment macho, amoureux des femmes. Ils s’étaient rencontrés dans les années 1970 au Journal du Dimanche et ne s’étaient plus quittés depuis. Évidemment, l’assassinat de Georges a été un coup au cœur pour elle. Elle en venait à regretter ses engagements, ses excès, ayant pris dernièrement ses distances avec Charlie Hebdo. Mais elle restait fidèle à la mémoire de Georges, à qui elle consacra deux livres : Georges, si tu savais... (Le Seuil) en 2011 et un livre d’hommage, Chérie, je vais à Charlie (Le Seuil, 2016), après sa disparition. Elle accepta sans hésiter la proposition de nommer le Prix BD du Point du nom de son époux, grand auteur et grand éditeur de bande dessinée. Elle avait aussi offert plus de 3000 planches et dessins de Georges Wolinski à la Bibliothèque nationale de France.
En médaillon : Maryse Wolinski à l’inauguration de la médiathèque Georges Wolinski (2015) Gyrostat -Wikimedia Commons
(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))
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