Un jeune étudiant en médecine, Alex, se retrouve confronté à une puissante organisation qui gère un trafic d’organes à grande échelle. Au sommet de la hiérarchie, un certain "Dieu", avec à sa solde toute sorte de puissants relais : police, politique, recherche... Rien ne semble pouvoir contrer son immense pouvoir. Mais alors qu’il croit sa mère morte, Alex joue sa survie et celle de son ami Lilio, aux mains de cette obscure mafia. La course-poursuite commence, avec un jeu de piste basé sur les réseaux, informatiques et téléphoniques.
Deux tomes, quelque 100 pages : les auteurs ont eu l’ambition de réaliser un thriller haletant. Malheureusement, entre les invraisemblances monumentales et les clichés à la pelle, on n’a guère qu’un rythme soutenu pour nous aider à tourner les pages.
Les vols d’organes humains, pas vraiment un scoop. La série Nick/Tup en a parlé, et magistralement. Les politiques et les flics corrompus, n’en jetez plus....Ah si, on entend des hommes de main crier "Allah Akbar". Très original. Et ne vous attendez pas à savoir pourquoi. L’important, c’est l’ambiance. De même que suggérer que "Dieu", c’est le diable.
Si encore le dyptique se contentait de ces défauts... Ajoutez des personnages sans épaisseur, un flic ripou qui jure toute les deux phrases, et des dialogues qui tentent le mot d’auteur avec la légèreté d’un pachyderme.
Quant au jeune Alex, comment croire qu’il peut se lancer dans une mission digne d’un agent secret surentrainé alors qu’il vient d’apprendre que sa mère est morte et qu’il passe se journées dans sa piscine familiale...
Les décors font le service minimum (quand on pense à Dodier pour les scènes dans Paris)... et le dessin oscille entre immobilisme à la Tito et classicisme passe-partout.
La série peut viser les 18-25 ans, misant ainsi sur des "héros" adolescents au physique avantageux. Et la couverture du tome 1, racoleuse à souhait, semble confirmer cette option.
L’éditeur nous annonce que Marie le scénariste, va voir huit albums sortir cette année. A ce rythme, on comprend mieux les carences de cette histoire, non sans s’inquiéter pour les sept autres...
(par David TAUGIS)
Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.