« Allez, ça passe tranquille ! » Sauf que quand ça ne « passe » plus, il faut un peu de maturité pour se forcer à travailler et à progresser. Et comme un problème n’arrive jamais seul, voilà que son meilleur ami, Adi, se fait très mal par sa faute, qu’il n’arrive pas à passer les figures qu’il travaille, qu’il se fâche avec Vince, son entraîneur, que son père doit rentrer en Angleterre pour cause de Brexit et que, pour couronner le tout, une nouvelle, Megan, lui vole la vedette.
Un passage difficile pour le jeune garçon qui va devoir apprendre rapidement à prendre du recul et à faire la part des choses. Être doué n’excuse pas tout.
Nous retrouvons dans cet album ce qui avait fonctionné dans le premier : une histoire simple, universelle, qui prend ici comme cadre l’univers du skate mais qui pourrait tout aussi bien être raconté dans un tout autre contexte.
Cédric Mayen déploie d’autres fils, d’autres sources, et n’use pas celles déployées dans le premier tome, comme la souffrance du frère trop tôt disparu (son ombre reste toutefois présente).
Le dessin de Yann Coizic est agréable et dynamique et retranscrit bien les émotions. Certaines cases présentent toutefois des à-plats de couleurs un peu trop présents.
Un ajout peut-être à prévoir pour les non-initiés au skate : deux ou trois pages sur les figures. Le nom de certaines d’entre elles sont données au fil de l’album et le lecteur a bien conscience qu’il s’agit de figures complexes. Toutefois, sans les connaître, il est difficile de vibrer avec les protagonistes à la réussite de telle ou telle figure que « seuls les pros réussissent ».
Une autre possibilité serait de mettre dans les albums un lien vers une page dédié sur le site de l’éditeur où nous pourrions retrouver quelques vidéos.
À noter que l’album se termine sur un cliffhanger qui laisse supposer un développement intéressant dans les prochains tomes.
(par Jérôme BLACHON)
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