Êtres érotisés et ambigus, odalisques à la peau bleue, possédés à bouche d’ombre, fantômes vénéneux, familiers du Malin et de la Grande Faucheuse,… Tels sont les personnages qui peuplent son univers inquiétant.
Invité par Druillet au banquet graphique de Métal Hurlant, il est de ceux qui l’habitèrent, au sens médiumnique du terme. Sa technique classique, tout en peinture à l’huile et en gouaches appliquées, en impressionna plus d’un. Ses variations obscures permirent à d’autres d’atteindre la lumière, comme Bilal qui signe la préface de ce livre et qui en semble encore sidéré, ou Tardi, avec lequel il partage une culture dix-neuvièmiste qui va d’Edgar Allan Poe à Max Klinger.
Il n’est pas surprenant que dans ce Miroir, « glace au trou profond (Mallarmé), le personnage d’Harry Dickson endosse les traits de l’artiste. Il est, comme le détective, un arpenteur de l’impossible.
(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))
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