Il y avait des gens sur les rangs : le Groupe Le Monde, la société d’édition Editis, le groupe Hildegarde (Le Film français, Première, Studio, Causette…) et surtout Thierry Mandon, proche de l’ancien actionnaire Laurent Beccaria et ex-directeur général d’Ebdo, qui avait l’hostilité de l’équipe du journal contre lui. Le tribunal a préféré la proposition d’un « concurrent » de XXI, La Revue Dessinée, soutenu dans sa démarche par les Éditions du Seuil. (aujourd’hui filiale du Groupe Média-Participations).
Il faut dire que c’est précisément Ebdo dirigé par Thierry Mandon qui avait coulé la boîte. Trop ambitieux sans doute, l’hebdomadaire avait accumulé les pertes et les actionnaires de la société avaient fini par jeter l’éponge.
Avant cela, les revues 6Mois et XXI marchaient très bien. Elles avaient réussi à imposer en France le format du « Mook », vocable forgé à partir des mots « Magazine » et « Book », des livres mis en kiosque.
La large place faite à la bande dessinée dans XXI, avec ses « reportages dessinés » avait probablement d’ailleurs dû inspirer La Revue Dessinée, un périodique fondé par des auteurs autour de Franck Bourgeron, Sylvain Ricard et de leurs amis qui, dans la foulée, avaient créé un titre pour la jeunesse, Topo. Ils avaient ensuite créé un partenariat avec La Découverte pour publier notamment une série de vingt albums de bande dessinée dirigée par Sylvain Venayre, Histoire dessinée de la France.
L’aventure continue, donc, pour XXI et 6Mois avec des gens de qualité et un groupe puissant à la barre.
(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))
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