MORT ASSISTEE. Bri, 57 ans, contracte une hépatite C. Hôpital, oxygène, diagnostic cinglant. Elle ne survivra pas. Pour ses deux filles, fidèles aux souhaits de leur maman, aucune hésitation, elle ne sera pas maintenue en vie artificiellement. Ce long processus, douloureux et traumatisant, est raconté ici par Zelba, qui évoque ce que sa mère a vécu, et ce que sa sœur a partagé.
Il aura fallu plus de 15 ans à l’autrice pour mettre en forme ce récit, sorti en septembre 2001, qui porte un souci constant de pédagogie, d’équilibre, mais aussi de militantisme. Comme une proche le dit dans la postface, le mot euthanasie sonne très mal, évoquant des moments sinistres de l’histoire. "Mort assistée" convient bien mieux.
Zelba fait beaucoup d’efforts pour apporter humour et fraternité réconfortante à cette histoire poignante. Souhaitant éviter un excès de pathos, elle n’y parvient pas toujours, et le dialogue en voix off entre la maman mourante et ses filles surcharge un peu les planches. Depuis le cas de Vincent Lambert (10 ans de coma et une guerre judiciaire entre les parents et l’épouse), cinéma et BD [1] ont déjà traité ce sujet capital. Mes Mauvaises filles apporte un point de vue allemand, qui participe à une réflexion collective indispensable.
DT
[1] en BD La Mort dans l’âme notamment et au cinéma Tout s’est bien passé de François Ozon
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