GUERRE MUETTE. Du béton, des armes, des morts. Cette lutte qui se poursuit entre des robots et enfants/aliens semble ployer sous le poids du gris et de ces bâtiments immenses et froids. Il faut l’apparition, caché dans une bombe, d’un leader qui semble pourtant plus fragile que les autres, pour que le combat choisisse, peut-être, un vainqueur.
On navigue ici dans un symbolisme hardi : narration totalement muette, dessin dominé par les tons de gris rappelant Moebius et les films de Lucas (Star Wars, mais aussi THX 138) et certains albums récents comme Flesh Empire. Il faut dans ce voyage graphique accepté d’y retourner, et de ne pas tout comprendre. Les personnages rappellent par leurs gestes et leurs formes l’animation à l’ancienne, voire artisanale. Guère étonnant de la part de Marc Caro, connu pour son travail avec Jeunet et ce mélange de modernité effrayante et de nostalgie tremblante. Pim Bos, qui commençait la BD avec le tome 1, développe un univers fascinant, encore peut-être trop proche de ses modèles.
DT
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