Sous les bouclettes est un récit à deux voix, entre mère et fille, racontant une vie de famille sur près de 40 ans, avec un journal de deuil comme toile de fond. Mélaka rend hommage à sa mère, auteure jeunesse et compagne de route de la presse BD satirique, Psykopat en tête, mais aussi Charlie Hebdo. Avec des pages qui se répondent, et les générations qui se croisent, Sous les bouclettes est aussi la chronique d’une vie de femme, libre et passionnée.
Si le propos est souvent touchant, et son dessin parfois d’une jolie expressivité, on a quand même souvent l’impression d’entrer par effraction dans ces douleurs familiales. Mélaka évoque elle-même ce risque de "récit trop autocentré" dans son avant-propos. Il lui a fallu un grand courage pour montrer les atteintes corporelles générées par ce terrible crabe, l’album rappelant parfois des témoignages comme Carnet de santé foireuse ou le Cancer de maman. Mais il prend davantage la forme d’un journal intime avant tout destiné à des proches.
DT
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