Ce nouveau volume de Baroque Knights apporte quelques éclaircissements concernant ces fameux « monstres », c’est-à-dire les élèves dotés de pouvoirs particuliers. On comprend par de légères allusions la fonction réelle de ce centre scolaire, même si l’on reste toutefois encore loin d’une véritable démonstration des facultés que possèderaient certains pensionnaires.
Malgré ces précisions apportées, la dynamique narrative semble pécher par une forme de lenteur, comme prolongeant, un peu inutilement a-t-on parfois le sentiment, une exposition pourtant correctement déployée au premier volume. Il est temps que les enjeux dramatiques se précisent.
Pour l’heure Miyako se contente de se promener dans l’établissement et ses acolytes ne trouvent plus guère d’occasions pour intervenir dans l’histoire. Reste cependant une caractérisation très sympathique de la jeune fille qui invite à suivre l’évolution de son aventure.
Notons également l’atmosphère à la fois grandiloquente et mystérieuse qui ménage un suspens efficace pour qui adhère aux codes employés. Elle s’appuie sur des éléments récurrents : d’une part de décor – colonnades, encadrements des portes et fenêtres – d’autre part d’ornements des cases – par de nombreux motifs floraux – et de trames.
Tout cela accompagnant et contextualisant la progression de l’action, la colorant par un style, résolument travaillé par Maki Fujita, dont la nature « baroque » revendiquée se justifie avant tout par son caractère « chargé ».
(par Aurélien Pigeat)
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