Partout, la guerre civile. Les humains semblent sur le point de s’entretuer. Pour Bastet, chatte confortablement choyée à Montmartre, c’est une curiosité, rien de plus. Mais en rencontrant Pythagore, un siamois avec un drôle de trou rectangulaire sur la tête, ses repères changent. Elle peut en savoir beaucoup plus, et communiquer bien mieux.
Les chats se préparent désormais à s’unir pour survivre, voire dominer le monde. Pour cela, il faudra vaincre les rats, bien plus nombreux, qui semblent eux aussi avoir développé leurs compétences.
Bernard Werber le reconnaît, il est peu intervenu dans cette adaptation BD par Pog, dessinée et mise en couleurs par Naïs Quin. Dans un style vif et nerveux, l’album fait de ces animaux des personnages très expressifs sans tomber dans les clichés du genre animalier. Les chats sont des chats, et leurs expressions humanisées ne copient pas trop leurs "servants" comme ils appellent les humains avec cynisme.
Mêlant ambiance de fin du monde, violence généralisée et récit sentimental (mais oui, Bastet a la griffe attendrie par Pythagore), ce récit annonce deux autres BD du cycle des chats : Sa Majesté des chats et La Planète des chats. L’album évoque à la fois le magistral Demain les chiens (roman de Clifford D. Simak) mais aussi une grande réussite du 9e art : Demain les dauphins, de Miguelanxo Prado.
(par David TAUGIS)
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