BD d’Asie

Entre ciel et terre (Vol. 1) - Golo Zhao - Cambourakis

Par Damien Boone le 30 mai 2014                      Lien  
Premier d'une série de 3 tomes, ce voyage dans la Chine Antique mêle diverses intrigues et invite à une réflexion sur l'au-delà.

Petite Huit est une enfant réputée porter malheur depuis la mort de sa mère. Tout le village s’en détourne, sauf sa grand-mère, à qui elle a été confiée, et Ming, un jeune homme qui aide la famille pour les tâches les plus difficiles.
Petite Huit regarde tous les soirs la voie lactée : sa mère lui a dit qu’elle deviendrait une étoile. Parfois, elle croit la voir ; elle croit même l’entendre. La petite ne songe alors qu’à la rejoindre, et c’est ce qu’elle semble faire, quand elle disparaît après être montée au sommet du plus grand arbre du village... Marqué par cette disparition, Ming s’en va commercer du grain dans un village du sud. Commence alors une série de rencontres mystérieuses : une créature fantastique à l’apparence de jeune fille, qui vit sous terre et se nourrit de sang ; un inspecteur qui enquête sur la disparition de Petite huit ; deux prêtres taoïstes dont on ne sait pas vraiment par qui ils sont envoyés ni quelles sont les intentions...

Si la première partie s’articule autour du chagrin de Petite Huit et de la quête de sa mère, la seconde se consacre à la nouvelle vie de Ming. Mais on se demande à chaque instant si, quand et comment la petite fille pourrait réapparaître. Est-elle morte ? Quelle sorte de toile tissent tous ces personnages autour de Ming ? Ces questions en suspens sèment le trouble et incitent à avancer dans cette agréable lecture.

Entre ciel et terre (Vol. 1) - Golo Zhao - Cambourakis

Entre ciel et terre combine habilement les références à la mythologie et à la littérature chinoises et des éléments plus universels donnant une dimension fantastique et merveilleuse au récit. Au-delà des mystères portés par le récit lui-même, l’ouvrage constitue une forme d’initiation au taoïsme, avec des réflexions sur les ponts entre la vie et la mort, le deuil, le souvenir des êtres perdus.

Golo Zhao, dont on avait déjà pu apercevoir le trait pour La Balade de Yaya, propose ici un dessin très précis en noir et blanc offrant un contraste saisissant entre les scènes de nuit et les scènes de jour, et entre les passages fantastiques et d’autres plus classiques. A l’arrivée, un ouvrage très séduisant.

(par Damien Boone)

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