Comme on avait déjà pu le noter à la lecture du premier tome, l’intrigue sur Ether, malgré le merveilleux de l’univers dépeint et son ambiance pseudo policière, se révèle assez linéaire. Après avoir récupéré un nouveau compagnon haut en couleurs, Boone et sa fine équipe parcourent différents environnements pour fermer les portails qui menacent la Terre. Rien de surprenant dans l’action, sinon son cadre et les personnages croisés, jusqu’à la péripétie finale qui nous ramène au fil rouge et à un véritable antagoniste croisé au début de notre histoire.
Malgré cela, la lecture d’Ether s’avère plaisante, notamment grâce à l’imaginaire foisonnant de ce monde superbement mis en images par David Rubin. On apprécie également le ton décalé et pulp des aventures proposées par Matt Kindt. Légèreté, décontraction et humour animent une intrigue simple et directe.
Les courts passages sur Terre constituent eux l’occasion de creuser un peu plus le passé du héros, de façon à mettre en perspective, de manière discrète et ponctuelle, ses choix de vie sombres et égoïstes. De quoi habilement ménager un effet de contraste avec le reste et rendre le récit touchant et sensible.
On attend maintenant que le fil rouge de cette histoire, pour l’heure ténu, se densifie, on espère dès le prochain volume.
(par Aurélien Pigeat)
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Ether T2 : "Les Golems de cuivre". Par Matt Kindt (scénario) et David Rubin (dessin). Urban Comics, collection Indies. Sortie le 30 août 2019. 152 pages. 15.50 euros.