Dawn of JSA de Geoff Johns & Jerry Ordway : un retour prometteur et tonitruant !

Par où commencer ? Depuis 2022 Urban Comics publie les séries de 1999 et de 2006 de la Société de Justice d’Amérique (JSA). Un travail éditorial qui a préparé en quelque sorte l’arrivée de la toute nouvelle itération de la légendaire équipe, qui a débuté aux USA justement en 2022. Nous n’allons pas reprendre ce que nous avons précédemment développé sur la vénérable histoire de la JSA, mais d’abord évoquer Geoff Johns et son univers à l’intérieur de celui de DC Comics, qui trouve ici un aboutissement.

En partant de Flashpoint (2011), puis avec DC Universe Rebirth #1 (2016) et Doomsday Clock (2017-2019) et enfin Flashpoint Beyond (2022), le célèbre scénariste a navigué à travers les différents changements cosmiques et éditoriaux de DC Comics en explorant le thème des héros oubliés qu’il affectionne tant. Une longue ligne narrative, composée d’histoires passionnantes et connectées. Il y a joué avec brio des références et réimaginé des héritages pour confronter la vision moderne des super-héros, cynique et auto-critique, à l’optimisme et à l’enthousiasme des versions traditionnelles.

Geoff Johns, aux commandes de Dawn of JSA

Photo : DC Entertainment / Urban Comics.

Concernant la JSA, rappelons justement sa destinée cette dernière décennie. En 2011, suite à la relance éditoriale The New 52 elle disparaît purement de simplement, vaguement remplacée par Terre-2, qui en offre une vision plus actuelle, détachée de tout héritage.

Il faudra attendre 2019 et la conclusion de Doomsday Clock pour que la JSA originale soit officiellement restaurée. On a pu s’étonner qu’aucun titre JSA ne soit relancé dans la foulée mais, depuis, il s’avère clair que le sujet était « chasse gardée » de Geoff Johns. D’ailleurs, nous pouvons rappeler que les dernières pages de Flashpoint Beyond ont annoncé de façon cryptique l’intrigue de la mini-série qui ouvre l’actuel album. [1] : Stargirl : The Lost Children.

© DC Comics / Urban Comics

En effet quel meilleur héraut que Stargirl pour inaugurer ces nouvelles aventures, première super-héroïne que Johns a cocréée avec Lee Moder en 1999, devenue aujourd’hui un membre classique de la JSA ? [2] Accompagnée d’Emiko (Red Arrow) et suite à une vision, Stargirl se lance à la recherche d’un jeune acolyte disparu de l’Âge d’Or. Et ce que les deux jeunes héroïnes vont découvrir va dépasser tout ce qu’elles auraient pu imaginer.

Comme à son habitude, en Alexandre Dumas des comics, Johns donne de nouveaux enfants à l’Histoire, usant de quelques ficelles temporelles bien pensées pour jouer de façon méta-contextuelle avec le fameux Effaceur cosmique du comics mainstream. La seconde partie de l’album, consacrée au retour de la JSA, propose là aussi de revenir aux sources du personnage d’Huntress, mais en invoquant cette fois-ci le futur.

Le projet de Johns, lancé en 2022 sous le titre de Nouvel Âge d’Or, nous invite avec sa série principale et ses mini-séries, à revisiter une nouvelle fois la Société de Justice d’Amérique. D’abord avec Stargirl, dont la mini-série ne manque ni de surprise et ni d’héroïsme, puis avec la JSA elle-même dont nous découvrons de nouveaux aspects, aussi surprenants que passionnants, promesses d’une grande aventure à travers le passé, le présent et le futur.

Bref, un début qui renoue avec les grands récits de héros et qui se présente également comme une porte d’entrée parfaite pour les néophytes. Une relance incontournable.

© DC Comics / Urban Comics