À Manhattan à la fin du XIXe siècle : misère, criminalité et prostitution ravagent le quartier de Five Point, immense district où échouent tous les abandonnés du rêve américain. La pègre domine et y fait régner sa propre loi.
Au sein de la marée d’immigrants que véhiculen New York, le jeune Luke Burns tente de rester honnête et joue les dockers pour survivre.
Les Grave Diggers forment le clan mafieux le plus redoutable de la ville en s’appuyant sur des assassins impitoyables n’ayant aucune moralité. Et ce que Luke va bientôt découvrir, c’est que le plus dangereux d’entre eux, le Grim Reaper, n’est autre que son frère ainé, Brad...
Rainbow a marqué les esprits par son côté sombre et structuré à souhait. Désormais Masasumi Kakizaki entreprend un nouveau récit, Green Blood, œuvre à la frontière du western enragé et avant-gardiste.
Nous retrouvons sa marque de fabrique définie par un trait ténébreux et l’épaisseur de son encrage, ce qui crée une ambiance hors pair. En dépit de ce climat malsain, une lueur d’espoir perce au centre du récit... Tout comme dans Rainbow.
Masasumi Kakizaki ccompte pas mal de points communs avec Buronson, où au centre de l’enfer, un héros finit par émerger. Grim Reaper, protagoniste imperturbable de Green Blood, incarne la corruption et dicte ses règles à coups de flingues.
L’auteur questionne une nouvelle fois les richesses disproportionnées entre riches et pauvres, et parvient à sonder les tréfonds de l’âme, fascinant le lecteur. Un premier tome à couper le souffle et à l’intrigue minutieusement calibrée.
Dés ce quatre juillet lors de la Japan Expo,le stand de chez Ki-Oon propose une exposition spécifique consacrée à Green Blood avec des planches colorisées ainsi qu’une vidéo exclusive de Masasumi Kakizaki en plein travail.
(par Marc Vandermeer)
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