Ce second volet de la trilogie L’auberge au bout du monde initiée au dessin par Prugne et au texte par Oger, confirme tout le bien pensé à la lecture du premier tome de ce conte breton mâtiné de sorcellerie. Les auteurs approfondissent la psychologie des personnages principaux : la jolie Irena qui renferme un étrange secret, le courageux Yann revenu de Chine retrouver son aimée, l’étrange patron de la conserverie du village.
Le climat de magie est restitué avec brio par le pinceau inspiré d’Olivier Prugne qui peint des planches riches de mystère. Ses scènes maritimes et de brouillard n’ont rien à envier aux meilleures compositions de Follet ou de Vance. Seuls certains de ces personnages semblent moins l’inspirer : certains des notables ont un physique peu original. Dommage, car les protagonistes principaux eux sont plutôt bien campés.
Tiburce Oger, que l’on connait mieux comme auteur complet sur ses séries Gorn ou La Piste des Ombres, prend plaisir à narrer un conte de sorcellerie dans une Bretagne fantômatique. Il trousse un récit mêlant habilement amour et mystère, fantastique et réalité sociale.
On a hâte de découvrir le dernier tome de cette inquiétante histoire de vengeance dans cette région battue par les vents et habitée par un petit peuple bien étrange.
(par Erik Kempinaire)
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