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La Douce - Par Dauvillier et Allouche, d’après Dostoïevski - Carabas

Par David TAUGIS le 7 décembre 2007                      Lien  
Adaptation d'un ténor de la littérature russe du XIXème siècle. Une nouvelle peu connue, qui trouve ici une illustration moderne et fascinante.

Dès les premières planches, on entre dans un univers sombre et triste, celui d’un prêteur sur gages qui contemple le corps inanimé de son épouse. Comme dans la nouvelle originale, l’histoire commence à la fin et revient sur les premières rencontres entre cet homme solitaire et la jeune femme aux abois qui vient gager ses modestes valeurs. De fil en aiguille, le créancier en vient à demander la main de la jeune fille à ses parents, qui voient là l’occasion de la sortir de la misère. Mais jamais le couple ne connaîtra d’harmonie. Plus les mariés se connaissent, plus ils s’éloignent l’un de l’autre. Une évolution surtout pénible pour l’époux, qui voit ressurgir certains épisodes peu glorieux de sa terne existence.

Dauvillier signe une très belle adaptation, évoquant immanquablement le travail de Rabaté avec Ibicus. Le style graphique est d’ailleurs proche de cet auteur, mais également de Sfar, avec un trait épais et des couleurs chaudes qui semblent se passer de crayonné. Ce parti-pris de sensualité et d’intimisme donne une force peu commune aux scènes passionnelles qui opposent ces mariés maudits.

Une très belle façon d’entrer dans l’univers romanesque de Dostoïevski, et l’occasion de découvrir des récits plus concis que Crime et Châtiment ou L’idiot.

(par David TAUGIS)

Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.

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