Juin 1944. Les SS massacrent les habitants d’Oradour. Victor Granger, un jeune garçon de 6 ans, est sauvé de cette tragédie par l’intervention d’un mystérieux inconnu insensible aux balles. 50 ans plus tard, Victor, devenu théologien, est toujours hanté par celui qui lui a sauvé la vie. Il est persuadé qu’il s’agit de Caïn, frère et meurtrier d’Abel, condamné par Dieu à l’errance éternelle pour son crime.
Cette série puise ses fondements dans l’histoire biblique d’Abel et Caïn les deux fils aînés d’Adam et Eve. En tuant son frère par jalousie, Caïn est le premier meurtrier évoqué dans la Bible. Nicolas Tackian s’appuie sur une solide documentation pour transposer ce personnage dans un univers contemporain. Le récit est dense et oscille entre espionnage, intrigue religieuse et ésotérisme. Les lieux et les époques s’entrechoquent fréquemment au risque d’enlever de temps à autre de la fluidité.
Après s’être caché sous son pseudonyme Red lors du premier tome, Andréa Mutti (Section Financière, SAS, Nero…) signe de son vrai nom ce deuxième opus. Son trait réaliste fait bonne figure sauf sur certains plans larges en contre-plongée manquant furieusement de détails et de proportions vraisemblables.
Malgré ses petits défauts, Le Syndrome de Caïn est un thriller mystique efficace et captivant.
(par Laurent Boileau)
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