Toujours sans emploi, Philippe Manche (!) doit aussi gérer la situation scolaire de son fils, à qui on propose une réorientation dans l’hôtellerie-restauration, moyennant finances. L’occasion pour le papa de découvrir de nouvelles perspectives, à commencer par une idée subite éclose dans le TGV : coiffer les voyageurs. Encouragé, gonflé à bloc, Philippe s’installe dans un wagon avec le matériel de base et toute sa bonne volonté. Mais les débuts sont calamiteux...
Plus que le premier volume, cette suite des Gens honnêtes développe son aspect social et surtout affectif. Le personnage principal, décrit au départ comme un quidam sans grain de folie, se laisse emporter par ses instincts, ses inspirations, ses sentiments.
Sa relation au libraire Robert, amateur de classiques et de grands vins, constitue un des points forts de l’histoire. En parallèle, Gibrat donne envie de (re) découvrir quelques grands textes, citations à l’appui.
On ne s’étonnera même plus de la maestria de Durieux, dessinateur caméléon, qui peut changer de style d’un album à l’autre. Son trait d’une certaine sobriété souligne toujours avec justesse les détails qui comptent.
Outre ses qualités, Les gens honnêtes explore un thème rejoignant l’actualité économique et sociale. De quoi débattre, partager, réfléchir. Et pour commencer, recommandation sans réserve.
(par David TAUGIS)
Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.
Commander ce livre chez Amazon
Commander ce livre à la FNAC
lire la chronique de la première partie
une interview de Gibrat évoquant (entre autres) le dyptique