Ils sont quatre amis, allant au lycée comme n’importe quels adolescents, ni très studieux, ni inscrits à une quelconque activité scolaire ou même extra-scolaire. Ce qu’ils aiment c’est flâner et passer du temps ensemble.
Il y a Natsuki, naïf et candide, qui fait office de protagoniste principal, Tomoya, dragueur invétéré qui multiplie les conquêtes d’un jour, Keiichi, à l’éternel sourire et amateur de… SM, et Tsuyoshi, l’otaku zen et imperturbable qui vit à son rythme.
Rainbow Days se présente comme une série de tranches de vie, avec quelques histoires mettant en scène les mésaventures de nos quatre amis, mais dont l’activité tourne sans ambiguïté autour des affaires de cœur.
Rapidement, au cours du premier tome, la troupe de nos héros se trouve complétée par un trio de jeune filles : Yukiko, otaku et petite amie de Tsuyoshi, qui véhiculent les problématiques du couple, Anna, dont est éperdument amoureux Natsuki, qui illustre de son côté le versant classique de la comédie romantique, et Mari, meilleure amie d’Anna, qui déteste les garçons !
La dynamique du récit repose donc autour de quatre fils rouges : le classique héros amoureux transis et timide, un couple (d’otakus) qui fait référence, un dragueur qui va découvrir ce qu’est l’amour, et un amateur de SM qui se désespère de trouver une partenaire !
Le ton se veut léger et humoristique, les situations ordinaires mais aussi familières. La grande qualité de l’œuvre ne vient pas de ces ingrédients ou des histoires, relativement classique au genre, mais comme souvent dans le traitement et le déploiement des personnages à l’intérieur de ce canevas.
Natsuki et ses amis se révèlent particulièrement attachants et amusants, mais également justes et simples, dans le bon sens du terme. Disons simplement que l’alchimie entre les personnages, entre les garçons et les filles, fonctionne à merveille, sonne juste et que l’on s’attache rapidement à eux et à leurs petites aventures ordinaires faites de problèmes sentimentaux qui touchent.
Si nous ajoutons à cela un trait extrêmement clair et précis, avec des compositions et des visages dynamiques et qui semblent continuellement en mouvement, tous les ingrédients d’une grande série se trouvent réunis.
Publié dans le magazine Betsuma des éditions Shueisha (Mon Histoire, Wolf Girl & Black Prince, Lovely Complex, Hana Yori Dango) depuis 2011, Rainbow Days compte aujourd’hui 12 tomes publiés au Japon. S’ajoute une adaptation animée de 24 épisodes diffusée de janvier à juin 2016, et en France sur Anime Digital Network, plate-forme d’anime VoD et simulcast, du groupe Kazé.
Nouveau titre au démarrage très accrocheur, Rainbow Days nous a enchanté et c’est avec un grand plaisir et pas mal d’impatience que nous attendons les prochains tomes !
(par Guillaume Boutet)
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